Yvette Lebon biography
Date of birth : 1910-08-14
Date of death : -
Birthplace : Paris , France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2011-03-09
Credited as : actrice , films: Divine, Marinella
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Yvette Lebon prend très jeune des cours de danse et de peinture et fait un peu de figuration dans quelques opérettes filmées avec Henry Garat. Le réalisateur Marc Allégret la remarque lors d'une audition. Il envisage de la faire jouer dans une adaptation de Barbe bleue qui ne verra jamais le jour et lui confie finalement un rôle dans Zouzou dont la vedette est Joséphine Baker.
En 1935, elle tient un rôle secondaire dans Divine de Max Ophuls.
Mais Yvette Lebon va surtout paraître dans des films musicaux aux cotés des chanteurs les plus populaires du moment. Dans Marinella(1936) ,un énorme succès commercial, elle est une modeste dactylo qui se produit incognito dans des spectacles sous le nom de la chanteuse masquée .
Le sort faisant bien les choses, elle s'éprend du chanteur masqué, Tino Rossi. Inutile de rappeler que la rumba Marinella entonnée par le chanteur corse obtint un succès extraordinaire et durable.
Après le chanteur corse, c'est au tour du chanteur avignonnais Antonin Berval de chanter la sérénade à Yvette dans Romarin (1937) et notamment « quil est beau le chemin ». Cest en effet la grande vogue des opérettes méridionales de Vincent Scotto (auteur de la musique du film et de tant de ritournelles inoubliables) dont la popularité et la bonne humeur communicative gagne la France entière.
Yvette est la vedette sur scène de l'opéra bouffe d'Albert Willemetz et d'Arthur Honegger (!) « les petites Cardinal » où elle chante aux cotés de Saturnin Fabre et de Monique Rolland . Un passage sur scène qui ne fera pas particulièrement sensation (l'opérette qui sera adapté à l'écran, sans la musique et les chansons 12 ans plus tard).
Lors du tournage de Gibraltar (1938), un drame de guerre de Fedor Ozep, elle fait la rencontre de Roger Duchesne qui devient son premier mari. Yvette Lebon est très active pendant l'occupation; Déjà séparée de Duchesne, on la voit beaucoup au bras de Jean Luchaire président de la corporation nationale de la presse française, grand séducteur devant l'éternel avec lequel elle aurait fréquenté les soirées du tout Paris et des endroits aussi peu recommandables que le siège de la gestapo française si l'on se réfère aux romans de Patrick Modiano .
Corinne, la fille du célèbre collaborateur dressera dailleurs un portrait fort peu flatteur dYvette dans son autobiographie, à laquelle elle décoche quelques piques venimeuses. En attendant, la belle Yvette est fréquemment en couverture de Toute la vie, Vedettes et des quelques revues sorties pendant la guerre.
Elle donne la réplique à Charles Trenet dans la romance de paris (1941), encore un film sans ambition sur les difficultés dun aspirant au vedettariat dirigé par Jean Boyer spécialiste du musical français.
En 1943, Yvette Lebon rencontre Sacha Guitry dont elle va partager la vie quelques temps. Il lui offre un rôle (enfin) intéressant dans le fabuleux destin de Désirée Clary (qui fera lobjet dune adaptation à Hollywood avec Marlon Brando), un film très réussi. A la libération, Guitry fait un peu de prison tandis quYvette, qui a tourné plusieurs films pour la Continental, tente de se faire oublier à la campagne.
A la fin des années 40, Yvette Lebon rencontre le producteur Nathan Waschberger, qui avant-guerre sest chargé de la distribution en Belgique de films américains avant de travailler avec George Jessel. Il va offrir à son épouse qui na plus rien joué depuis des années des rôles de femmes fatales dans les films « grand public » de qualité souvent discutable quil produit en Italie.
En tous les cas le premier de la liste est plutôt réussi : il s'agit d'une nouvelle version des trois mousquetaires, au rythme haletant. Après Lana Turner elle incarne une convaincante Milady de Winter dans Milady et les mousquetaires (1952) aux cotés de la star hollywoodienne Rossano Brazzi.
La caméra de Cottafavi, un pro du cinéma de genre, sattarde sur le visage magnifique et expressif dYvette qui effectue ainsi un come-back que personne n'attendait. Puis on la retrouve dans Le prince au masque rouge encore une adpatation soignée de Dumas par Cottafavi, Les mystères de Paris (version italienne avec Frank Villard à ne pas confondre avec celle d'Hunebelle sortie 6 ans après), les nuits de Raspoutine ou Ulysse contre Hercule.
Elle joue deux fois aux cotés de Gérard Barray, fameux acteur des films daction européens des années 60 et apparaît dans des rôles de plus en plus modestes jusquau début des années 70.
Yvette Lebon a perdu son mari en 1992. Son fils Patrick a pris la relève. Président de Summit Entertainment, il a notamment produit M et Mme Smith en 2006 avec Brad Pitt, un gros succès commercial.