Valéry Giscard D'Estaing biography
Date of birth : 1926-02-02
Date of death : -
Birthplace : Coblence, Allemagne
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-05-07
Credited as : homme d'État français, Président de la France (1974-1981),
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Fils d'un inspecteur des Finances qui avait relevé par une procédure devant le Conseil d'état le nom d'Estaing, il s'engage à dix-huit ans dans la Première armée et combat en France et en Allemagne, ce qui lui vaut d'être décoré de la Croix de guerre.
Après une classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand, il entre ensuite à l'École polytechnique. Son entrée à l'École nationale d'administration (ENA) est due au décret du 19 juillet 1948 au moment où il achève sa scolarité à l'École polytechnique qui dispense les polytechniciens de devoir passer un concours d'entrée à l'ENA ; il en sort dans la « botte » et entre à l'Inspection générale des Finances en 1952, où il rejoint son père. Il abandonne son poste en 1956 pour devenir député du Puy-de-Dôme, département dont son arrière-grand-père, Agénor Bardoux, fut longuement le député au XIXe siècle.
Marié le 17 décembre 1952 à Anne-Aymone Sauvage de Brantes, il a quatre enfants : Valérie-Anne, Henri, Louis, Jacinte.
En 1962, il est nommé secrétaire d'État aux Finances puis, sur proposition du Premier ministre Georges Pompidou, le général de Gaulle, président de la République, le nomme ministre des Finances et des Affaires économiques. Il devient vite impopulaire et, après sa réélection difficile de décembre 1965, le général de Gaulle le remplace par Michel Debré au début de 1966.
Son attitude envers le président de Gaulle devient de plus en plus critique; il parle notamment de l'« exercice solitaire du pouvoir ». Dans l'élection présidentielle qui suit la démission de de Gaulle, il penche un moment pour la candidature d'Antoine Pinay puis se rallie à Georges Pompidou qui lui confie le ministère de l'Économie et des Finances dans le cabinet Jacques Chaban-Delmas (1969-1972), poste qu'il conserve sous Pierre Messmer (1972-1974).
Bénéficiant du soutien de Jacques Chirac, il bat Jacques Chaban-Delmas au premier tour de l'élection présidentielle. Au second tour, le débat qui l'oppose à François Mitterrand lui donne un avantage décisif, la phrase « vous n'avez pas le monopole du cur » ayant marqué les esprits. Il est élu en mai 1974 et devient le troisième président de la Cinquième République, à l'âge de 48 ans.
Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre, mais les relations entre les deux hommes se tendent et le second démissionne en 1976 ; il est remplacé par Raymond Barre, le « meilleur économiste de France » d'après le Président. Durant son septennat, des réformes telles que la législation sur le divorce par consentement mutuel ou encore la légalisation de l'avortement menée par Simone Veil sont effectuées. L'âge légal de majorité est abaissé de vingt-et-un à dix-huit ans.
Valéry Giscard d'Estaing est un fervent partisan de la construction européenne : il défend l'idée des États-Unis d'Europe dès ses débuts en politique. Partisan d'une « troisième voie » entre une Europe supranationale et une Europe des États, il crée le Sommet européen et aide à l'augmentation des pouvoirs du Parlement européen, en particulier en matière budgétaire. Ce dernier est aussi désormais élu au suffrage direct. C'est également sous son septennat que le Système monétaire européen (SME) qui réduit les risques de change entre monnaies des pays de la Communauté économique européenne et précurseur de l'euro, voit le jour.
Toujours dans cette volonté de modernisation, il édulcore quelques symboles nationaux : couleur du drapeau modifiée (le bleu drapeau remplacé par un bleu cobalt plus clair et jugé moins agressif), Marseillaise jouée sur un ton moins fort et un rythme plus lent, interview donnée à la presse en anglais dès son élection. Premier président de la République à poser en complet veston pour la photo officielle, il simplifie également le protocole de l'Élysée et, cherchant à paraître proche du peuple, multiplie les occasions de se montrer aux côtés des «simples gens» (dîners notamment).
Le septennat de Valéry Giscard d'Estaing est marqué par les conséquences des chocs pétroliers qui brisent la dynamique des Trente glorieuses. Devant la nécessité d'économiser l'énergie, le président instaure en 1975 le changement d'heure pendant les mois d'été, une mesure qui permet d'économiser 0,5% d'électricité en limitant les besoins d'éclairage. Cette période est aussi marquée par l'apparition du chômage de masse, que le gouvernement de Raymond Barre échoue à juguler.
La fin du septennat est marquée par le « scandale des diamants » que le président Giscard d'Estaing reçoit en cadeaux lors de visites privées ou officielles qu'il rend au dictateur Jean Bédel Bokassa qui dirige alors la République Centrafricaine. Ces cadeaux, d'une valeur estimée à 1 million de francs par le Canard Enchaîné qui a révélé ce scandale, pèseront dans la défaite de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection de 1981. Faisant de lui le « monsieur chômage », «l'homme du passif», François Mitterrand le bat durant l'élection présidentielle de 1981 marquée, cette fois aussi, par le débat télévisé du second tour. Valéry Giscard d'Estaing a alors 55 ans. D'autres scandales émaillent son septennat l'affaire Jean de Broglie, l'affaire Robert Boulin, l'affaire Fontanet, la libération d'Abou Daoud, l'affaire de Vathaire Laffaire des avions renifleurs (escroquerie dont Elf a été victime)ne sera révélée qu'en 1983.
Bien que membre de droit du Conseil constitutionnel, en tant qu'ancien président de la République, il décide en 1981 de ne pas y siéger afin de pouvoir conserver toute liberté de parole. Il dirige l'Union pour la démocratie française qu'il avait créée en 1978, de 1988 à 1996.
En 1984 Raymond Barre et lui sont mis en cause dans l'affaire des avions renifleurs.
Valéry Giscard d'Estaing se recentre sur son « fief » auvergnat en devenant président du conseil régional mais échoue en 1995 dans la conquête de la mairie de Clermont-Ferrand. Il abandonne lentement ses ambitions nationales pour partager sa carrière politique entre sa région et l'Europe. Il soutient la candidature de Raymond Barre à l'élection présidentielle de 1988 et rallie celle de son vieux rival Jacques Chirac, en 1995 ainsi qu'en 2002.
Il s'essaye au roman en publiant en 1994 Le Passage, bref texte érotique racontant l'aventure d'un notaire sur le retour avec une jeune auto-stoppeuse.
Le 11 décembre 2003, il est élu à l'Académie française au fauteuil numéro 16, laissé vacant par la mort de Léopold Sédar Senghor, obtenant 19 voix sur 34, contre deux voix à Michel Tack et une au romancier Olivier Mathieu, dit Robert Pioche.
Candidat aux élections régionales des 21 et 28 mars 2004, conduisant la liste d'union UMP-UDF en Auvergne , il est battu au second tour par Pierre-Joël Bonté (PS), emporté par la vague qui fait basculer la quasi-totalité des régions à gauche. Perdant le poste de président de région qu'il occupe depuis mars 1986, il décide d'abandonner la politique active pour entrer au Conseil constitutionnel.
En février 2005, Valéry Giscard d'Estaing et son frère Olivier Giscard d'Estaing (qui fut maire d'Estaing (Aveyron) dans les années 1960) ont acheté à la commune d'Estaing le château d'Estaing, dans la haute vallée du Lot, dont ils ont indiqué vouloir le restaurer et en ouvrir plusieurs salles au public. Valéry Giscard d'Estaing a précisé qu'il envisageait « la programmation de concerts, de rencontres et de conférences » et souhaitait également « faire une place pour [ses] archives personnelles de président de la Convention européenne ».
Uvres
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- Démocratie française (essai), Fayard, 1976 ;
- Deux français sur trois (essai), Cie 12, 1984 ;
- Le Pouvoir et la Vie (mémoires) - tome I La Rencontre, Cie 12, 1988 ;
- Le Pouvoir et la Vie - tome II L'Affrontement, Cie 12, 1991 ;
- Le Passage (roman), Robert Laffont, 1994 ;
- Dans cinq ans, l'an 2000, Cie 12, 1995 ;
- Les Français, réflexions sur le destin d'un peuple, Cie 12, 2000 ;
- Giscard d'Estaing, entretien avec Agathe Fourgnaud, Flammarion ;
- Giscard d'Estaing présente la Constitution pour l'Europe, Albin Michel, 2003.
- Le Pouvoir et la Vie - tome III 2006