Roland Garros life and biography

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Roland Garros biography

Date of birth : 1888-10-06
Date of death : 1918-10-05
Birthplace : Saint-Denis, Réunion
Nationality : Française
Category : Famous Figures
Last modified : 2010-05-07
Credited as : Aviateur, stade de tennis,

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Roland Adrien Georges Garros, né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de la Réunion, aviateur civil très célèbre avant 1914, lieutenant pilote lors de la Première Guerre mondiale, mort pour la France le 5 octobre 1918 à Saint-Morel près de Vouziers dans les Ardennes, un des pionniers exemplaires qui ont profondément marqué les débuts de l'aviation.

Roland Garros est né à Saint-Denis de La Réunion, de familles depuis longtemps établies dans l’île, originaires de Toulouse du côté paternel et de Lorient du côté de sa mère, née Clara Faure.

Il n’a que quatre ans quand son père décide d’émigrer avec sa famille en Cochinchine. Georges Garros ouvre à Saïgon un cabinet d’avocat pour s’occuper notamment des affaires commerciales de ses amis commerçants vietnamiens.

Il atteint en 1900 le cycle secondaire et ses parents sont contraints, en l’absence de lycée dans le pays, de l’expédier tout seul en France pour y entreprendre ses études.

Mais à peine débarqué à Paris, au collège Stanislas où ses parents l’ont inscrit en 6e R1, le garçonnet de douze ans est foudroyé par une grave pneumonie et, sans attendre l’avis des parents trop lointains, la direction du collège décide de l’envoyer à la succursale cannoise de Stanislas.

Il « monte » à Paris pour sa Philo, qu’il prépare au lycée Janson de Sailly, puis il réussit son entrée aux HEC dont il sortira dans la promotion 1908.

Emile Lesieur, son ami et condisciple d’HEC, international de rugby, le parrainera lors de son adhésion au Stade Français, où il est inscrit dans la section rugby. Et s’il pratique un peu le tennis, ce n’est réellement qu’en amateur.

À peine son diplôme empoché, il se fait embaucher par la firme Automobiles Grégoire. En même temps qu’à la pratique du commerce, il s’initie rapidement à la mécanique et au sport automobile, qui ne sont pas enseignés aux HEC. Il ne tarde pas à vouloir voler de ses propres ailes. Son père qui voulait faire de lui un avocat lui a coupé les vivres.

Avec l’aide financière du père d’un autre condisciple d’HEC, Jacques Quellennec, le voilà à 21 ans chef d’entreprise et agent de Grégoire dans la boutique qu’il a ouverte au pied de l’Arc de Triomphe à l’enseigne « Roland Garros automobiles – voiturettes de sport ». Il peut quitter sa chambre de bonne du 10 rue des Acacias pour un appartement au 3e étage du 7 de la rue Lalo.

En vacances en août 1909 à Sapicourt près de Reims, chez l’oncle de son ami Quellennec, il va assister à la « Grande Semaine d’Aviation de la Champagne ». Une révélation pour lui : il « sera aviateur »…

Les bénéfices de son commerce automobile lui permettent de commander aussitôt au Salon de locomotion aérienne la moins chère des machines volantes de l’époque, une Demoiselle Santos-Dumont (7500 francs contre 30 000 à 40 000 pour un Blériot XI). Il n’y a pas encore d’école de pilotage : il apprendra tout seul, avec la complicité d’un autre Demoiselliste, le Suisse Edmond Audemars qu’il a rencontré sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux que d’aucuns considèrent déjà comme le «berceau de l’aviation».

Il n’a même pas obtenu son Brevet de Pilote aviateur qu’il est embauché pour les cérémonies du 14 juillet 1910 par le Comité Permanent des Fêtes de Cholet, où il décroche le 19 juillet son Brevet de l’Aéro-Club de France, le no 147.

Et il totalise à peine plus de trois heures de vol lorsqu’il est engagé par l’industriel américain Hart O. Berg pour le meeting du Belmont Park à New York ! Sa frêle Demoiselle et celle de son ami Audemars vont côtoyer les puissants Blériot XI, les Antoinette et autres Wright et Curtiss, sans bien sûr tenter de rivaliser avec eux.

En mai 1911, Garros participe aux trois grandes épreuves de l’année, la course d'aviation Paris-Madrid, le Paris-Rome et le Circuit Européen. Malgré ses indéniables qualités de pilote, il se fera à chaque fois coiffer au poteau et les journalistes, ironiquement méchants, le surnommeront « l’Éternel Second ».

Mais c’est à Angers que Garros va obtenir son premier très grand succès. Le Grand Prix de l’Aéroclub de France doit couronner le vainqueur du circuit d’Anjou : il s’agit d’accomplir sept fois et en deux jours, le dimanche 16 et le lundi 17 juin 1912, le triangle Angers-Cholet-Saumur, soit un peu plus de 1 100 kilomètres. Roland Garros sera donc le seul à terminer les épreuves du premier et du deuxième jour. Les journalistes ne l’appellent plus désormais que « le champion des champions ».

Garros a entre temps reçu le Prix de l’Académie des Sports.
Garros a aussi fait, à Molsheim, la connaissance du prestigieux constructeur d’automobiles Ettore Bugatti. Les deux hommes se sont très vite entendus. Garros a tout de suite commandé une Bugatti 5 litres type 18, la seule voiture pouvant moralement porter le nom de « Roland-Garros » Elle lui sera livrée le 18 septembre 1913….

Il faudra attendre une guerre, pour la première traversée aérienne de l’Atlantique, le 15 juin 1919, par les Britanniques Alcock et Brown .
C’est en octobre 1913, à Côme, au cours du Circuit des Lacs italiens, que Garros a rencontré l’Allemand Hellmuth Hirth, pilote émérite et alors directeur technique des Albatroswerke à Johannisthal.
La Première Guerre mondiale le fait naturellement pilote de guerre. Alors que, né dans une colonie, il ne doit aucun service militaire, il s’engage dès le 2 août 1914 pour la durée de la guerre.
D’abord affecté à l’escadrille Morane-Saulnier MS23, il constate en participant à de nombreuses missions d’observation, de reconnaissance, de lâchages d’obus empennés en guise de bombes, de combats avec un observateur armé d’une carabine ou d’un mousqueton, tant l’armement des avions est déficient.

Affecté à la MS26, et son dispositif de tir adapté sur un Morane-Saulnier type L « Parasol » lui permet d'obtenir, début avril 1915, trois victoires consécutives en quinze jours : pour l’ensemble des forces alliées, ce sont les 4e, 5e et 6e victoires aériennes, et en outre, les premières remportées par un homme seul aux commandes d’un monoplace !

Une panne contraint bientôt le sous-lieutenant Garros d’atterrir en territoire occupé et il est fait prisonnier avant d'avoir pu mettre le feu à son avion : son système est aussitôt étudié et amélioré par Anthony Fokker qui en équipera son Fokker E III avec lequel l’aviation allemande va dominer les airs jusqu’à la fin de 1915.

Après de nombreuses et infructueuses tentatives, par tunnel, par mer ou même par avion, Garros ne parviendra à s'évader qu’au bout de trois ans, le 15 février 1918 en compagnie du Lieutenant Anselme Marchal, les deux fugitifs déguisés en officiers allemands.

Ces trois ans de captivité ont sérieusement dégradé sa santé, particulièrement sa vue : sa myopie latente devenue très gênante l’oblige à aller clandestinement se faire faire des lunettes pour pouvoir continuer à piloter.

Clemenceau a vainement tenté de garder Garros comme conseiller auprès de l’État-Major, mais « le Tigre » doit s’incliner devant la volonté obstinée de l’aviateur : celui-ci veut retourner au combat, un peu comme s’il considérait sa captivité comme une faute coupable.

L’évadé a entre temps été élevé au grade d’officier de la Légion d'honneur, sans difficulté cette fois-ci, car pour le ruban de chevalier, le président Poincaré lui-même avait dû intervenir contre de fortes oppositions pour qu’il soit attribué au vainqueur de la Méditerranée.

Le 2 octobre 1918, Roland Garros remportait sa quatrième et dernière victoire. Le 5, à l’issue d’un combat contre des Fokker D.VII, son SPAD explosait en l’air avant de s’écraser sur le territoire de la commune de Saint-Morel, dans les Ardennes, non loin de Vouziers où il est enterré.

Il avait adhéré au Stade français en 1906 avec le parrainage de son condisciple d'HEC Émile Lesieur, et c’est ce dernier qui en 1927, devenu président de la prestigieuse association, exigea fermement que l’on donnât le nom de son ami Garros au stade de tennis parisien qu’il fallait construire pour accueillir les épreuves de la coupe Davis .

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