Pierre Messmer biography
Date of birth : 1916-03-20
Date of death : 2007-08-29
Birthplace : Vincennes, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-07-08
Credited as : Homme politique, ,
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Engagé dans les Forces françaises libres (FFL), il est après guerre, administrateur colonial. Il est ministre des Armées du général de Gaulle de 1960 à 1969, ministre d'État, chargé des Départements et territoires d'Outre-mer en 1971.
Pierre Messmer est Premier ministre du 6 juillet 1972 au 27 mai 1974, sous la présidence de Georges Pompidou. Il est également maire de Sarrebourg de 1971 à 1989 et président du conseil régional de Lorraine de 1978 à 1979.
Pierre Messmer a grandi dans une famille alsacienne qui avait opté pour la France en 1871. Il fait ses études secondaires à l'école Massillon et au lycée Charlemagne, avant d'entrer à l'École nationale de la France d'Outre-mer, institution qui formait les cadres de l'administration coloniale.
Parallèlement au diplôme de cette prestigieuse école, il obtient celui de l'École des langues orientales (1936) ainsi qu'un doctorat en droit en 1939. Une belle carrière s'ouvre à lui.
Ces heureuses perspectives sont interrompues par la guerre. Quand elle éclate, il est sous-lieutenant du contingent au 12e régiment des tirailleurs sénégalais. Dès le 17 juin 1940, il rejoint le général de Gaulle à Londres et s'engage pour les Forces françaises libres dans la 13e Demi-brigade de Légion étrangère.
Chef de section puis commandant de compagnie, il participe à de nombreuses batailles en Afrique : après des expéditions à Dakar, au Gabon, en Erythrée, il combat lors de deux grandes victoires de la France libre en 1942 et 1943, à Bir Hakeim et El Alamein.
Par la suite, il rentre à Londres avant de débarquer en août 1944 en Normandie et de participer à la Libération de Paris avec la 2e DB.
En août 1945, Pierre Messmer est parachuté en Indochine. Fait prisonnier par le Viet Minh, il parvient à s'échapper à l'issue de deux mois de captivité et à rejoindre la mission française à Hanoï.
En 1947, Pierre Messmer revient à la vie civile. Il devient secrétaire général du comité interministériel pour l'Indochine puis directeur du cabinet du haut-commissaire de France en Indochine. Mais c'est finalement vers l'Afrique que ses différents affectations finissent par l'orienter. Mauritanie, Côte d'Ivoire, Cameroun, Afrique équatoriale, Afrique occidentale française...
Tantôt gouverneur, tantôt haut-commissaire général, il passe également en 1956 par le cabinet de Gaston Deferre, alors ministre de la France d'outre-mer. A ces différents postes et surtout au dernier, où il travaille sur une loi cadre préparant l'évolution de l'Afrique française, il organise l'indépendance des colonies françaises.
En 1958, De Gaulle revient au pouvoir : c'est le début de la Ve République et celui d'une nouvelle carrière pour Pierre Messmer, nommé ministre des Armées en février 1960. A ce poste, il bat des records de longévité puisqu'il faut remonter à Louvois, ministre sous Louis XIV pour trouver un maintien aussi long à un poste.
En 9 ans (il reste ministre jusqu'au départ de De Gaulle en 1969), il est notamment confronté à la révolte des généraux (avril 1961) et à la difficile réforme de l'armée post-coloniale. On raconte également qu'il aurait dissuadé le général de Gaulle d'employer l'armée lors des événements de mai 1968.
En 1971, il revient au gouvernement, sous la présidence de Georges Pompidou, comme ministre dÉtat chargé des Départements et Territoires doutre-mer, avant d'être nommé Premier ministre, poste qu'il occupera de 1972 à 1974. Son gouvernement est marqué par des difficultés politiques et économiques.
A la suite du choc pétrolier de 1973, il lance la construction de 13 centrales nucléraires, afin d 'assurer l'indépendance énergétique de la France. A la mort de Pompidou, il se déclare prêt à se présenter à l'élection présidentielle. Mais il n'est pas le seul : Chaban-Delmas, Giscard et Edgar Faure veulent également la place. Messmer finit par renoncer.
Elu député de la Moselle en 1968, Pierre Messmer choisit de s'en retourner vers la région dont sa famille est originaire. Il y cumule les postes : député de 1968 à 1988, il est également conseiller régional (1968-1992), président du Conseil régional de Lorraine, conseiller général et maire de Sarrebourg (1971-1989).
Cela ne l'empêche pas de garder un il sur la politique nationale : en 1981, il n'hésite par à annoncer que Giscard ne devrait pas se représenter à l'élection présidentielle. Il devient directeur de la campagne du candidat Jacques Chirac la même année.
La décennie 1980 est difficile pour celui qui voyait en Chirac le digne héritier du Général : en 1982, la gauche revient au pouvoir et en 1988, à l'issue de deux années de cohabitation, son poulain est encore une fois battu et lui-même perd son mandat de député.
Après ces quelques revers, Pierre Messmer choisit de s'éloigner de la politique. Elu à l'Académie française, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il était l'un des plus fidèles gardiens du gaullisme, avait présidé l'Institut Charles de Gaulle (1992-1995) puis la Fondation Charles de Gaulle (1995-1998), et avait succédé en 2001 au général d'armée Jean Simon à la présidence de la Fondation de la France libre.
Il décède le 29 août 2007 à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, quatre jours après Raymond Barre décédé dans le même lieu.
Ses obsèques sont célébrées le 4 septembre aux Invalides à Paris en présence de nombreuses personnalités politiques et militaires, dont le président Nicolas Sarkozy et l'ancien président Jacques Chirac, le Premier ministre François Fillon et plusieurs anciens premiers ministres. Il est inhumé au cimetière de Saint-Gildas-de-Rhuys dans le Morbihan.