Pierre Desproges biography
Date of birth : 1939-05-09
Date of death : 1988-04-18
Birthplace : Pantin, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-06-14
Credited as : Humoriste, ,
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Pierre Desproges, né le 9 mai 1939 à Pantin, mort le 18 avril 1988 à Paris, est un humoriste français réputé pour son humour noir, son anticonformisme virulent et son sens de l'absurde.
Pierre Desproges, dont la famille est originaire de Châlus, en Limousin, était un mauvais élève à l'école. Il passe une partie de son enfance à Luang Prabang où son père enseigne le français. En 1959, il part pour vingt-huit mois en Algérie où il doit accomplir un service militaire dont il garde un souvenir exécrable.
Ne sachant que faire de sa vie, il vend des assurances-vies puis des poutres en polystyrène expansé. Il fait également des comptes rendus de courses hippiques à Paris Turf.
Il devient journaliste à L'Aurore où il entre grâce à son amie d'enfance Annette Kahn. Son chef de service, Bernard Morrot, apprécie ses brèves insolites à l'humour acide, et il devient rédacteur de ce qu'il appelle la « rubrique des chats écrasés ».
Jugé un peu trop caustique, il évite son licenciement grâce à Françoise Sagan qui écrit une lettre au journal en affirmant qu'elle n'achète l'Aurore que pour la rubrique de Desproges.
Remarqué par ses confrères, il devient chroniqueur dans l'émission télévisée le Petit Rapporteur, sur TF1. Sa prestation dans cette émission dominicale de Jacques Martin, au côté de son complice Daniel Prévost, demeure gravée dans l'esprit des amateurs d'humour noir et de cynisme. Il claque la porte car il est coupé de plus en plus souvent au montage. Après ces oppressions, il retourne à l'Aurore, car il s'y sent mieux.
Il participe ensuite à plusieurs émissions de radio sur France Inter :
En 1978 et 1979, il anime en compagnie de Thierry Le Luron l'émission hebdomadaire les Parasites sur l'antenne.
En 1980 et 1981, il participe à Charlie Hebdo avec une petite chronique intitulée Les étrangers sont nuls.
Entre 1980 et 1983, il est le procureur du Tribunal des flagrants délires en compagnie de Claude Villers et de Luis Rego. Ses féroces réquisitoires commencent invariablement par son célèbre : « Françaises, Français, Belges, Belges, public chéri, mon amour... » pour se terminer par une sentence sans appel : « Donc, l'accusé est coupable, mais son avocat vous en convaincra mieux que moi. »
Il anime en 1986 une chronique quotidienne intitulée Chronique de la haine ordinaire, où il s'en prend aux sujets le faisant bouillir, à travers des coups de gueule d'une ou deux minutes environ.
En 1982, il collabore quelques mois au scénario de l'émission Merci Bernard sur FR3.
Il assure également sur cette chaîne, entre 1982 et 1984 (cent émissions), une chronique intitulée La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède qui, selon lui, divise la France en deux : « Les imbéciles qui aiment et les imbéciles qui n'aiment pas. »
Sur les conseils de Guy Bedos, il est également monté sur scène en 1984 et 1986.
Il est mort d'un cancer le 18 avril 1988 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris, juste en face de Michel Petrucciani et non loin de Frédéric Chopin.