Monory René life and biography

Monory René picture, image, poster

Monory René biography

Date of birth : 1923-06-06
Date of death : 2009-04-11
Birthplace : Loudun, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-07-05
Credited as : Homme politique, ,

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René Monory, né le 6 juin 1923 et mort le 11 avril 2009 à Loudun (Vienne), est un homme politique français. Plusieurs fois ministre puis président du Sénat de 1992 à 1998, il est également l'un des fondateurs du Futuroscope de Poitiers.

Elevé dans un milieu modeste au coeur de la Vienne, René Monory commence à travailler dès l'âge de 15 ans comme apprenti garagiste aux côtés de son père. La guerre finie, il reprend l'entreprise familiale. Son sens inné des affaires lui permet de faire prospérer ses biens et lui ouvre les portes du monde politique.

C'est dans sa ville natale que René Monory siège sur le fauteuil de maire dès 1959. Dès lors, il ne cesse de gravir les échelons et se hisse aux plus hauts rangs politiques. L'ancien garagiste de Loudun entre au conseil général de la Vienne deux années après et accède à la fonction de sénateur en 1968.

A la tête du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat en 1977, il devient ministre de l'Economie l'année suivante. A la victoire de la gauche, René Monory quitte le gouvernement et s'occupe de la région Poitou-Charentes.
Convaincu par les politiques de décentralisation au début des années 1980, il favorise l’implantation des fonderies Renault et la création d’une centrale nucléaire dans le département de la Vienne.
En 1984, il lance le projet du Futuroscope de Poitiers, parc européen de l’image, s'auto-qualifiant « vulgarisateur d'idées nouvelles ». Il s’appuie alors sur l’université et le tissu industriel local. Consacré aux technologies nouvelles, le parc comporte trois volets : la formation, le travail et le loisir.
Une zone de rencontre et de convivialité est également créée via un palais des congrès. Depuis son ouverture, le parc a accueilli plus de 35 millions de visiteurs.
En 1996, il lance le premier plan internet départemental permettant d’équiper toutes les écoles (primaires et maternelles) et les collèges de la Vienne d’un accès à internet avec un poste informatique pour 10 élèves (aujourd'hui un pour 4 élèves).
Élu sénateur en septembre 1968, il est remarqué par Raymond Barre et devient son ministre de l'Industrie en 1977. Dans le même temps, il succède à Pierre Abelin à la tête du conseil général de la Vienne.

Puis en 1978, alors qu'il clame n'avoir jamais lu un livre d'économie et prône le « bon sens » comme règle de vie, il est nommé ministre de l’Économie, cumulant cette fonction avec celle de président du comité intérimaire du Fonds monétaire international (FMI) de novembre 1980 à mai 1981.

Durant sa présence au gouvernement, jusqu'à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing à l'élection présidentielle, il suit le dossier de l’énergie nucléaire en France et celui de la libération des prix (libération des prix industriels, loi « Monory » favorisant l’actionnariat...).

Ministre de l'Éducation nationale de 1986 à 1988, attaché à la formation des jeunes, son mandat est marqué par de nombreuses contestations étudiantes suite au projet de réforme universitaire de son ministre-délégué Alain Devaquet et où un étudiant, Malik Oussekine, trouve la mort le 6 décembre 1986.
Lors de l'élection du président du Sénat de 1992, René Monory est désigné candidat de l'Union centriste (UC) contre Pierre-Christian Taittinger. Le 2 octobre, il est élu président de la Chambre haute au second tour de scrutin, après avoir devancé le souverainiste Charles Pasqua, desservi par ses prises de position contre le traité de Maastricht, au premier tour.

Son mandat est marqué par la volonté de donner à l’institution une image « moderne » et « ouverte sur le monde » : création d’une division des relations internationales, création d’un service de l’informatique et du développement technologique en 1993, lancement d’un site internet en 1995.

Sa rencontre médiatisée avec Bill Gates le 5 février 1997 et ses fréquents voyages en Chine, Japon et Corée confirmeront une reconnaissance internationale d'homme politique français incontournable dans le domaine des Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).
Chaque année, il visite la Silicon Valley californienne, dont il vante constamment les mérites. Un de ses collègues s'amusait à raconter : « René Monory, c'est la IIIe République plus les logiciels ».
Seul candidat de la droite sénatoriale en 1995, il est aisément réélu face au socialiste Claude Estier. Le 1er octobre 1998, visiblement affaibli par l'âge, René Monory est candidat à sa propre succession à la présidence du Sénat, mais il n'est pas réélu face à Christian Poncelet qui, à la surprise générale, le devance de 16 voix au premier tour de scrutin.

Après avoir longtemps porté les couleurs de l'UDF dont il était vice-président, il s'est rallié en fin de carrière à l'UMP, et a mis un terme à sa carrière politique en 2004, ne se représentant pas aux élections cantonales et sénatoriales.
Il ne vit plus désormais que dans son domaine de Beaurepaire, à quelques kilomètres de Loudun. En août 2008, René Monory, dont l'état de santé s'est fortement dégradé à partir de 2007, est hospitalisé dans un « état critique » durant une semaine au CHU de Poitiers pour des problèmes respiratoires5.

Il décède le 11 avril 2009 dans sa maison familiale de Loudun, à l'âge de 85 ans. Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Pierre de Loudun le 16 avril, en présence du président de la République Nicolas Sarkozy, du Premier ministre François Fillon du président du Sénat Gérard Larcher et du président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.

Valéry Giscard d'Estaing, Christian Poncelet, Jean-Pierre Raffarin, Roger Karoutchi, Simone Veil, François Bayrou et Yves Guéna ont également assisté à la cérémonie.


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