Mitterrand François life and biography

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Mitterrand François biography

Date of birth : 1916-10-26
Date of death : 1996-01-08
Birthplace : Jarnac, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-05-05
Credited as : Homme d'État , Président de la République française,

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François Mitterrand, était un homme d'État français, 4e président de la Ve République et 21e président de la République française du 21 mai 1981 au 17 mai 1995.

François Mitterrand est né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente), dans la famille bourgeoise catholique et conservatrice.
Il fréquente l'école communale de Jarnac avec son frère Robert jusqu'en 1925. Cette année-là, François entre au collège Saint-Paul d'Angoulême pour entamer des études secondaires. Il se révèle excellent en histoire, en géographie, en latin et en instruction religieuse, et prend goût pour la littérature. Il devient membre de la JEC, structure étudiante de l'Action catholique. En 1933, un discours lui vaut de remporter le Championnat de l'Éloquence.
Il obtient son baccalauréat en 1934 et décide de faire des études de droit à la Faculté de Droit de Paris. À son arrivée dans la capitale, il s'installe au 104, rue de Vaugirard, où se trouve un foyer de pères maristes. Tout en étudiant le droit, il s'inscrit à l'École libre des sciences politiques.
En 1937, il obtient son diplôme de l'École libre des sciences politiques7 et s'inscrit pour le Service militaire dans l'infanterie coloniale. Il y rencontre son grand ami, Georges Dayan (juif et socialiste) après l'avoir sauvé d'agressions d'antisémites de l'Action française et devient son meilleur ami. En septembre, il est incorporé pour son service militaire dans le 23e régiment d'infanterie coloniale.
En septembre 1939, à l'engagement de la France Seconde Guerre mondiale, alors qu'il termine ses études d'avocat à Paris, il est envoyé sur la ligne Maginot avec le grade de sergent chef, à proximité de Montmédy au 23e régiment d'infanterie coloniale 7e compagnie du capitaine Xavier Louis.
Le 14 juin 1940, le sergent Mitterrand est blessé à l'omoplate droite et après des soins rudimentaires qui lui évitent de perdre un bras, il est fait prisonnier par les Allemands le 18 juin.
En janvier 1942, bien que recherché par les Allemands en tant qu'évadé, il travaille cependant à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel du gouvernement de Vichy puis à partir de juin au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre où il est chargé des relations avec la presse et où il favorisera la fourniture de faux-papiers pour aider les évasions. En juin 1942, il participe à des réunions au château de Montmaur où sont jetées les premières bases de son réseau de Résistance.
Le 15 octobre 1942, Mitterrand est reçu par le maréchal Pétain avec plusieurs responsables du Comité d'entraide aux prisonniers rapatriés de l'Allier.
En janvier 1943, Mitterrand démissionne du Commissariat, suite au remplacement de Maurice Pinot par André Masson. Il commence à prendre Morland comme pseudonyme et cofonde le Rassemblement national des prisonniers de guerre avec Maurice Pinot. Au printemps 1943, il est décoré de l’ordre de la francisque.
À partir de février 1944, François Mitterrand dirige en France le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés qui unifie tous les réseaux de résistance de prisonniers de guerre.
En août 1944 Mitterrand participe à la libération de Paris où il s'empare du siège du Commissariat général aux prisonniers de guerre. Il est nommé secrétaire général des prisonniers et des victimes de guerre.
À la Libération, François Mitterrand, à peine âgé de 28 ans, devient ministre des Anciens combattants, puis ministre de la France d'outre-mer et ministre de l'Intérieur dans le cabinet de Mendès France en 1954, quand débute la guerre d'Algérie. Il est ministre de la Justice sous le gouvernement de Guy Mollet, lorsque les militaires reçoivent les pleins pouvoirs à Alger pour mettre fin au terrorisme par tous les moyens.

Le brillant ministre ne cache pas son espoir d'accéder à la Présidence du Conseil, le poste le plus important sous la IVe République, avant l'âge de 40 ans ! Mais le retour du général de Gaulle aux affaires, en 1958, l'oblige à rentrer dans l'anonymat.

Candidat contre le général de Gaulle aux élections présidentielles de décembre 1965, François Mitterrand se présente comme le champion de l'alternance au gaullisme. C'est ainsi qu'il réunit les partis de gauche autour de son nom, sous l'étiquette de la FGDS (Fédération de la gauche démocrate et socialiste). Il réussit à mettre le Général en ballottage et échoue au second tour avec un résultat honorable d'environ 45% des bulletins.

Ce relatif succès le conduit à fonder le 12 juin 1971, au congrès d'Épinay-sur-Seine, un nouveau parti socialiste sur les ruines de l'ancienne SFIO (Section française de l'Internationale socialiste) de Jean Jaurès et Jules Guesde, discréditée par l'engagement de Guy Mollet dans les guerres coloniales.

François Mitterrand incarne désormais tous les espoirs de la gauche non communiste. Après un échec de justesse aux élections présidentielles de 1974 face à Valéry Giscard d'Estaing, il gagne les élections présidentielles le 10 mai 1981, tirant parti de l'impopularité du président Valéry Giscard d'Estaing et de son lâchage par Jacques Chirac, le chef du parti néogaulliste.

François Mitterrand entame un «règne» de 14 ans, comparable par sa durée à celui de Henri IV, de Louis-Philippe ou encore de... Napoléon 1er. Sa présidence s'ouvre sur une fête à la Bastille et une cérémonie au Panthéon, dans l'euphorie de la première victoire de la gauche après 23 ans d'opposition. Le premier gouvernement, dirigé par Pierre Mauroy, maire de Lille, rompt résolument avec la politique de rigueur de Raymond Barre, Premier ministre de 1976-1981. Il renoue avec la politique volontariste de Jacques Chirac (1974-1976) : embauches dans la fonction publique, nationalisations, contrôle des changes.

Le ministre de la Justice, Robert Badinter, abolit la peine de mort et met la France au diapason de l'Europe. A l'étranger, après un discours tiers-mondiste à Cancun, au Mexique, François Mitterrand s'engage résolument aux côtés des Occidentaux contre l'URSS, qui prétend pointer des missiles SS20 vers l'Europe occidentale.

Il prend aussi parti pour Saddam Hussein, dans le conflit qui l'oppose à l'Iran, d'où une vague d'attentats organisés en sous-mains par les services secrets iraniens. Très vite, l'économie montre des signes de faiblesse. Le président change alors de cap et confie le gouvernement à Laurent Fabius (34 ans), plus jeune Premier ministre depuis Decaze, sous le règne de Louis XVIII : privatisations d'entreprises publiques, abrogation de l'«échelle mobile» des salaires (les salaires ne sont plus indexés sur l'inflation).

La progression du chômage et des inégalités sociales entraîne un retournement de l'opinion. L'impopularité de la gauche atteint des sommets. A la veille des élections législatives de 1986, les affiches du parti socialiste avertissent : «Au secours, la droite revient !» Comme prévu, les nouvelles élections ramènent la droite au gouvernement et Jacques Chirac, chef de l'opposition, devient le Premier ministre de François Mitterrand. C'est la première cohabitation de la Ve République entre un président et un Premier ministre de bords opposés.

Les maladresses de Jacques Chirac entraînent deux ans plus tard la réélection triomphale de François Mitterrand. Sous la pression de l'opinion, le président appelle son ennemi intime, Michel Rocard, à la tête du gouvernement. En 3 ans, celui-ci pacifie la Nouvelle-Calédonie. Il instaure la CSG, un impôt sur l'ensemble des revenus, et le RMI, une allocation de survie destinée aux victimes de la crise rampante des années 80. C'est ensuite le bref gouvernement d'Édith Cresson puis celui du technicien Pierre Bérégovoy. En 1993, première année de récession depuis la fin de la guerre, c'est le retour de la droite avec cette fois Édouard Balladur à la tête du gouvernement.

Ce deuxième septennat est marqué par la réorientation du projet européen vers des objectifs économiques : marché unique des marchandises et des capitaux, monnaie unique. Il est surtout affecté par des bouleversements géopolitiques (chute du mur de Berlin, guerres en Yougoslavie) et l'effondrement de l'Afrique post-coloniale (génocide au Rwanda). La présidence de François Mitterrand se termine dans un climat maussade tissé de désillusions.

Élu en mai 1981 à 64 ans, François Mitterrand se rend dès l'automne suivant à Cancun, au Mexique, pour un sommet planétaire. Au retour, il se plaint de violentes douleurs lombaires et les médecins diagnostiquent un cancer de la prostate avec des métastases. Espérance de vie : un an.

Le président serre les dents et se jure de tenir jusqu'à la fin de son mandat, voire d'un second. Il fait en sorte de garder le secret sur son mal, quitte à maquiller les certificats médicaux semestriels qu'il s'est engagé à publier. Il fait appel pour cela à un généraliste qui a soigné sa fille adultérine Mazarine Pingeot et dont il a apprécié l'efficacité et la discrétion, le docteur Gubler.

Ce dernier suivra désormais le président dans tous ses déplacements et lui appliquera le traitement prescrit par les urologues. Les proches du président et l'opinion publique ne seront informés de la maladie qu'à la fin de 1992, après le référendum sur le traité de Maastricht. Dans les derniers mois de son mandat, le président, gravement malade, n'a plus que quelques rares heures de lucidité par jour et il lui arrive de commettre des bourdes en public, comme de confondre un pays avec un autre. A gauche comme à droite, son départ est accueilli avec soulagement.

François Mitterrand meurt le 8 janvier 1996 de son cancer de la prostate dans son appartement de fonction du 9 avenue Frédéric-Le-Play à Paris.
Ses obsèques auront lieu le 11 janvier 1996.
Une messe "officielle" se déroule en la cathédrale Notre-Dame de Paris en présence de 61 chefs d'Etat et de gouvernement. François Mitterrand repose à Jarnac, Charente, dans le caveau familial.

Famille
Pendant la Seconde Guerre mondiale, François Mitterrand rencontre une jeune résistante bourguignonne, Danielle Gouze née en octobre 1924. Il l'épouse le 28 octobre 1944. Avec Danielle Mitterrand (actuelle présidente de la fondation France Libertés fondée en 1986), ils auront trois fils :
• Pascal, né le 10 juillet 1945, décédé à 2 mois et demi en septembre 1945;
• Jean-Christophe, né le 19 décembre 1946, ancien conseiller aux affaires africaines du président;
• Gilbert, né le 4 février 1949, maire de Libourne (Gironde) depuis 1989 et député de la Gironde de 1981 à 1993 puis de 1997 à 2002.
D'une relation extra-conjugale avec Anne Pingeot, conservatrice de musée, François Mitterrand a eu une fille : Mazarine Pingeot, née le 18 décembre 1974, à Avignon, agrégée de philosophie ,écrivain et chroniqueuse de télévision.
François Mitterrand a eu en outre sept neveux, dont le fils de Robert Mitterrand, Frédéric Mitterrand né le 21 aout 1947, écrivain, réalisateur et présentateur de télévision, directeur de la Villa Medicis entre 2008 et 2009 puis ministre de la Culture et de la Communication depuis le 23 juin 2009.
Bilan de ses quatorze ans de mandat
• La peine de mort est abolie, notamment grâce à l'influence de Robert Badinter, alors ministre de la justice
• La retraite est désormais prise à l'âge de soixante ans, au lieu de soixante-cinq ans depuis 1910
• La libération des ondes (les radios "libres" fleurissent)
• La cinquième semaine de congés payés est généralisée
• Le revenu minimum d'insertion (RMI) est créé
• L'impôt sur les grandes fortunes, remplacé depuis par l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est instauré
• Le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) augmente
• Les accords de Schengen sont signés
• Le traité de Maastricht, qui ouvre la voie de l'adoption de l'euro, est signé par la France
• Le chômage qui était de 1,5 millions de personnes en 1981 (soit 6 % de la population) dépasse le chiffre des 3 millions en mars 1993 (soit 9,6 % de la population),
• Le déficit budgétaire est en augmentation
• Édith Cresson est la première femme en France à accéder au poste de Premier ministre
• La Corse bénéficie d'un statut particulier
• La libéralisation des mœurs s'accélère (l'homosexualité n'est plus un délit, tandis que le délit d'entrave à l'avortement est mis en place)
• Le nouveau musée du Louvre et sa pyramide sont inaugurés.
• Construction de l'Arche de la Défense
• Inauguration de la Bibliothèque nationale de France
• Edification de l'Opéra Bastille



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