Martine Carol biography
Date of birth : 1920-05-16
Date of death : 1967-02-06
Birthplace : Saint-Mande, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-08-03
Credited as : Actrice, débute au Théâtre de la Renaissance , L'Enfer est vide (1966)
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Sa rencontre avec les comédiens Micheline Presle, star montante du cinéma français, et André Luguet, ex-jeune premier du cinéma français et américain, sera le premier appel du destin.
Sur les conseils d'André Luguet, elle entame une carrière au théâtre, en suivant les cours de Robert Manuel et de René Simon. Elle débute au Théâtre de la Renaissance dans La Route du tabac, aux côtés de Mouloudji, et dans Phèdre, sous le nom de Maryse Arley. Pendant lOccupation, comme beaucoup dacteurs français, elle tourne des films financés par la firme allemande Continental, dirigée par Alfred Greven.
Remarquée par Henri-Georges Clouzot, elle figure dans Le chat, adapté d'une nouvelle de Colette, film qui ne sera jamais distribué. En 1941, elle figure dans Le dernier des six, aux côtés de Pierre Fresnay et [Jean Tissier]], puis dans Les inconnus dans la maison, avec Raimu.
En 1943, Martine Carol (le pseudonyme lui a été trouvé par François Périer) tourne La ferme aux loups, aux côtés de François Périer et de Paul Meurisse. On la retrouve désormais régulièrement au cinéma où sa beauté fait merveille, notamment dans Miroir (1947) avec Jean Gabin, Les amants de Vérone (1948) avec Pierre Brasseur, ou encore Je naime que toi (1949) avec le chanteur Luis Mariano.
Son nom sera associé pour longtemps au personnage qui l'a rendu célèbre, Caroline chérie, adapté des romans de Cécil Saint-Laurent. Martine Carol y incarne une aristocrate ravissante et déterminée qui survit à la Révolution et prend sa revanche sous lEmpire, en usant largement de ses talents de séductrice.
En 1954, elle épouse le metteur en scène français Christian-Jaque qui lui réserve des rôles à la mesure de sa plastique de rêve et du "sex-symbol" typique des années 50 qu'elle est devenue.
On la voit alors dans Madame du Barry, Nana, Nathalie. Elle travaille avec Sacha Guitry (pour l'un des innombrables petits rôles de Si Versailles métait conté, 1953), Max Ophüls (Lola Montès, 1955), Abel Gance (Austerlitz, 1959), René Clair, Terence Young, Vittorio De Sica, etc.
Elle donne la réplique à Gérard Philippe, Raf Vallone, Charles Boyer, Vittorio Gassman etc. Le film Lola Montès lui attire enfin la faveur de la critique, qui n'avait jamais été tendre avec elle auparavant, lui reprochant d'être « une mauvaise comédienne ». Boudé par le public, ce film retraçait la vie d'une courtisane déchue et ruinée, qui s'exhibait dans un cirque pour pouvoir survivre. Une interprétation prémonitoire...
Dans les années 60, en effet, sa notoriété commence à être battue en brèche par l'étoile montante, Brigitte Bardot, aussi emblématique des années 60 que Martine l'est des fifties. De même, le cinéma qui a fait sa gloire, fait de grandes fresques à la plastique aussi impeccable qu'artificielle, est assassiné par la Nouvelle vague et son naturalisme nonchalant.
Très déprimée, elle se bourre de médicaments et s'impose des cures d'amaigrissement draconiennes. Après une interruption de quatre ans et un nouveau mariage avec un homme d'affaires anglais, elle tourne son dernier film, L'Enfer est vide (1966).
Peu de temps après le tournage, elle est retrouvée morte par son mari le 6 février 1967, à 2h30 du matin, dans sa chambre à l'Hôtel de Paris (Monte Carlo). On diagnostiquera une crise cardiaque. Des rumeurs de suicide circulèrent, sans trouver de confirmation. Une fin tragique pour une actrice qui marqua son époque et qui occupe, depuis, une place à part dans l' histoire du cinéma.