Marcel Dassault biography
Date of birth : 1892-01-22
Date of death : 1986-04-14
Birthplace : Neuilly-sur-Seine, France
Nationality : Française
Category : Science and Technology
Last modified : 2010-07-31
Credited as : Ingénieur et entrepreneur , fondateur et PDG du Groupe Dassault, Producteur de cinéma
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Après des études secondaires passées au Lycée Condorcet, il entre à l' École d'électricité Bréguet (ESIEE), puis intègre l' École supérieure d'aéronautique et de construction mécanique (Supaéro) dont il sort diplômé en 1913.
Il dessine l'hélice Éclair pour avion, utilisée par l'aviation française durant la Première Guerre mondiale et construit son premier avion en 1917. Il quitte un temps le domaine aéronautique. Puis il revient à l'aéronautique en 1928, et fonde la Société des Avions Marcel Bloch. Sa société étant nationalisée sous le nom SNCASO en 1937, il crée quelques mois plus tard la Société Anonyme des Avions Marcel Bloch (SAAMB).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est arrêté en 1940 par la police francaise. Arrêté avec sa femme et ses enfants , internés à Montluc et ensuite à Drancy, il est déporté à Buchenwald en 1944 et sauvé huit mois plus tard par Marcel Paul, membre du Parti communiste français, et également par Albert Baudet.
Il manifestera par la suite sa gratitude en nommant Albert Baudet directeur de la publicité du magazine Jours de France, et en versant chaque année une somme d'argent au journal l'Humanité.
Il faut d'ailleurs noter que c'est en déportation que Marcel Bloch, né juif, se convertit au catholicisme.
En 1946, il fait changer son patronyme en Bloch-Dassault (décret paru au Journal officiel du 4 décembre 1946), puis en Dassault (décret paru au Journal officiel du 15 février 1949). Dassault est une déformation du nom de code Char d'assaut utilisé par son frère, le général Darius Paul Bloch, dans la résistance.
Sa société devient la Société des Avions Marcel Dassault qui produit les premiers avions à réaction français : Ouragan (1949), Mystère II (1952), Mirage III (1956), Mirage IV (1959) qui équipe les forces nucléaires françaises et l'avion civil, bi-réacteur d'affaires Mystère-Falcon (1963). Une division électronique est créée en 1954 pour le développement du guidage de missiles.
Absorbant les usines Bréguet, la SAMD est renommée Avions Marcel Dassault-Bréguet Aviation (AMD-BA) en 1971. Elle produit alors l'Alpha Jet (1973), avion d'entraînement qui équipe entre autres la Patrouille de France, le Mirage 2000 (1978), l'avion de transport de passagers Mercure 100 (1973), les Rafale et des évolutions de la série des Falcon.
Il se crée ainsi un groupe industriel militaire et civil centré sur l'aviation, l'électronique (Électronique Serge Dassault) et l'informatique (Dassault Systèmes). La Société AMDBA sera renommée Dassault Aviation.
En 1976, la société est éclaboussée par un scandale : un ancien cadre licencié, Hervé de Vathaire, révèle une fraude fiscale massive, Jacques Chirac, ancien secrétaire d'État aux Finances et très lié au groupe Dassault, manque d'être compromis. H. de Vathaire est réintégré et la société Dassault parvient à échapper à des poursuites judiciaires. En 1981, elle échappe à la nationalisation en faisant cadeau à l'État de 26 % des actions de celle-ci.
Il s'intéresse également à la presse en créant un hebdomadaire Jours de France, concurrent de Paris-Match, dans lequel il fit une part belle à l'aviation et à ses idoles Chantal Goya et Thierry Le Luron. Il tenait lui-même une rubrique, le Café du commerce.
Il a été Producteur de cinéma.
Il a été décoré de la plus haute distinction française, la Grand croix de la Légion d'honneur.
Dans le palmarès des plus grandes fortunes de France, il fut le premier en 1985.
La place du Rond-point des Champs-Élysées est renommée Rond-Point des Champs-Elysées Marcel Dassault en 1992.
Hergé s'est inspiré de lui pour créer le personnage de Laszlo Carreidas dans l'album de Tintin Vol 714 pour Sydney
Marcel Dassault compte parmi les membres de sa famille José de Bérys, Francine Bloch, Darius Milhaud et Pierre Vidal-Naquet.
Son fils Serge a pris sa succession à la tête du groupe jusqu'en 2000. Gaulliste, il fut sénateur des Alpes-Maritimes, puis député de l'Oise jusqu'à sa mort à 94 ans, doyen de l'Assemblée nationale de 1978 à 1986.