Louis-Alexandre Berthier biography
Date of birth : 1753-11-20
Date of death : 1815-06-01
Birthplace : Versailles , France
Nationality : Française
Category : Historian personalities
Last modified : 2010-11-30
Credited as : maréchal d'Empire, Ministre français de la Guerre (1800-1807),
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Dans la lignée de son père, il décide de rentrer dans le génie et intègre l'école royale de Mézières. D'une grande précocité, il en sort en 1766 et est nommé ingénieur géographe à tout juste treize ans.
Quelques années plus tard, en 1772, il devient lieutenant à la légion des Flandres, avant d'entrer quatre ans plus tard dans les dragons de Lorraine où il est nommé capitaine en 1777. La guerre d'indépendance américaine lui donne alors l'occasion de vivre sa première expérience de la guerre puisqu'il est nommé à l'état major de Rochambeau durant les trois dernières années de la guerre de 1780 à 1783.
La révolution va alors être pour lui, comme pour beaucoup de soldats, un formidable accélérateur de carrière. Cette même année, il est fait lieutenant-colonel puis major-général de la garde nationale par Lafayette qu'il a côtoyé en Amérique. Durant ces premières années révolutionnaires, en tant qu'officier de la garde nationale, il a un rôle ouvertement royaliste et facilite l'émigration de certains membres de la famille royale comme Madame Adélaïde, Madame Victoire ou le comte d'Artois. Cette attitude lui vaut d'être destitué par les nouvelles autorités républicaines après la chute de la monarchie en août 1792.
Berthier devra alors attendre le Directoire pour être réintégré au sein de l'armée en 1795. Il est alors désigné comme général et chef d'état- major de l'armée d'Italie. L'année suivante, Bonaparte en prend le commandement. Berthier va alors sceller son destin à celui du futur Empereur .
En tant que chef d'état-major, Berthier seconde efficacement Bonaparte et contribue activement aux victoires de la campagne d'Italie. Le futur empereur s'appuie ainsi sur son talent d'organisateur et de coordinateur afin de mettre en place ses décisions stratégiques et de faire appliquer ses ordres.
Bonaparte ne peut plus se passer de cet officier qu'il emmène avec lui en Egypte. Toujours indispensable, il jouera également un rôle actif dans le coup d'état du 18 brumaire. En raison de ses talents d'organisateur et d'administrateur, le nouveau Premier Consul le nomme ministre de la guerre en novembre 1799 (il le sera jusqu'en 1807).
Il excelle dans cette tâche, en s'occupant de réorganiser les armées, le ravitaillement et en modernisant le génie et l'artillerie. Berthier sera un des grands artisans de la domination militaire de la France sur le reste de l'Europe.
Lors de la proclamation de l'Empire en 1804, il est fait maréchal et sera abondamment récompensé de son travail et de son total dévouement à Napoléon. En 1806, il est fait prince de Neufchâtel, puis prince de Wagram en 1807. Le château de Chambord lui est même offert en dotation ainsi qu'une rente annuelle d'un million de francs.
À ces talents militaires et administratifs, s'ajoutent également des talents diplomatiques. Napoléon y fera parfois appel. En 1800, il est ainsi envoyé en négociation auprès du roi d'Espagne et, en 1810, il représentera Napoléon lors de sa demande en mariage de l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche.
Fidèle à l'empereur jusqu'à la défaite de 1814, le maréchal se met alors au service de Louis XVIII quelques jours après l'abdication. Il demande à Napoléon l'autorisation de rejoindre Paris. L'empereur proclame à ce moment : «Il ne reviendra pas». L'avenir lui donne raison : Berthier a définitivement changé de camp.
Le retour de Napoléon de l'île d'Elbe en 1815 ne le fera pas se déjuger et revenir sur son serment de fidélité au roi. Berthier décide même d'accompagner Louis XVIII dans sa fuite. Or, durant cet exil, il meurt mystérieusement défenestré le 1er juin 1815. Suicide, meurtre ou accident ? L'opacité autour de sa mort reste entière. Celle-ci se produit seulement quelques jours avant Waterloo où son absence s'est fait tragiquement ressentir. L'Empire s'éteint dans le sang seulement dix sept jours après la disparition d'un de ses plus grands défenseurs.