Jean Murat biography
Date of birth : 1888-07-13
Date of death : 1968-01-04
Birthplace : Périgueux, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2011-02-14
Credited as : acteur , films:La nuit est à nous, La kermesse héroïque
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Il poursuit ses études dans sa ville natale, puis à Rennes, et enfin en Indochine, où il passe une partie de sa jeunesse. En 1913, Jean Murat débute une carrière de journaliste et il devient correspondant à Berlin pour le quotidien parisien «Le Matin».
Quand la Première Guerre Mondiale éclate, il est fait prisonnier, mais parvient à sévader en 1914.
Il sillustre alors dans laviation, et sera même blessé lors dun combat aérien. En 1918, il est chargé dune mission militaire officielle à New York. Cest là que Jean approche par hasard, le milieu cinématographique.
Il suit un ami dans un studio, où le réalisateur Edward José cherche un acteur pour un petit rôle daviateur dans son film «Mothers of men» (1919). Le metteur en scène aperçoit Jean Murat en costume et lengage aussitôt. Cest donc aux Etats-Unis que Jean Murat entame sa carrière dacteur au cinéma. Après un autre film américain, «Expiation» (1920) de Fred Niblo, il rencontre le réalisateur Roger Lion en 1922, avec lequel il tourne plusieurs films, dont «La sirène de pierre» (1922) et «Les yeux de lâme» (1923) au Portugal.
Jeune premier, Jean Murat peut aussi tenir des rôles plus antipathiques, comme dans «La galerie des monstres» (1924). Plusieurs grands réalisateurs sintéressent à lui: il apparaît dans «Le stigmate» (1924) de Louis Feuillade, et Jacques Feyder le fait jouer dans son «Carmen» (1926) auprès de Raquel Meller dans le rôle-titre. On le voit même dans quelques films allemands, comme «Lavocat du cur» (1926) avec Lil Dagover, ou encore «Flucht aus der hölle» (1928) avec Fritz Alberti.
En 1929, il connaît le succès avec «La nuit est à nous».
Larrivée du cinéma parlant ne compromet en rien sa carrière, bien au contraire. Le public peut enfin découvrir sa belle voix ténébreuse. Jean Murat incarne alors larchétype du héros sportif du cinéma des années trente: solide, viril et distingué, arborant une fine moustache, il personnifie le séducteur, le gentleman, lhomme dhonneur, droit et carré. Parfait dans les rôles de capitaines, de militaires et daristocrates, il promène son élégante silhouette dans de nombreuses productions.
Il est le capitaine Craddock dans le film du même nom en 1931, aux côtés de Käthe von Nagy, laviateur Droste dans la version française de «I.F.1 ne répond plus», la même année, avec un autre grand séducteur de lécran, Charles Boyer.
Il est aussi le duc dOlivarès dans «La kermesse héroïque» (1935) de Jacques Feyder, lun de ses films les plus marquants. Il épouse lactrice Annabella en octobre 1934, avec laquelle il interprète «Léquipage» (1935) et «Anne-Marie» (1936). Leur couple, adulé par le public dalors, ne dure que quatre ans, Annabella divorçant après être tombée amoureuse de Tyrone Power, lors dun tournage aux Etats-Unis. Jean perpétue son personnage dhomme pur et dur dans «Le capitaine Benoît» (1938).
Par la suite, lacteur, vieilli, se retrouve de plus en plus relégué à des rôles secondaires. Mais on le retrouve à nouveau dans un emploi de séducteur dans «Léternel retour» (1943), ou de colonel dans «Bethsabée» (1947), son élégance naturelle et sa noble prestance restant intactes.
En 1952, il interprète Louvois dans «Si Versailles métait conté» de Sacha Guitry. Durant les années cinquante, sa carrière, sans être interrompue, perd un peu en qualité, malgré quelques compositions intéressantes, notamment un sempiternel rôle de général, dans «Les grandes familles» (1958). Après un dernier film en 1964, Jean Murat met un terme à sa carrière et décède dun infarctus à Aix-en-Provence, le 4 janvier 1968.