Jean-Louis Barrault life and biography

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Jean-Louis Barrault biography

Date of birth : 1910-09-08
Date of death : 1994-01-22
Birthplace : Vésinet, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-08-28
Credited as : Acteur metteur en scène, directeur du Théâtre des Nations , Autour d’une mère 1935

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Jean -Louis Barrault, né le 8 septembre 1910 au Vésinet et mort le 22 janvier 1994 à Paris, est un acteur, metteur en scène et directeur de théâtre français.

Directeur de compagnie, architecte et animateur toujours en quête de nouveaux espaces scéniques, metteur en scène, découvreur d’auteurs et adaptateur de textes littéraires, comédien explorant à travers le mime toutes les possibilités du langage corporel, il a monté plus de 90 spectacles et accueilli dans ses différents théâtres près de cent pièces, programmation qu’il étoffe encore par des concerts, récitals de poésie, expositions, débats et conférences.

Ambassadeur de la culture française à l’étranger, il sillonne le monde avec sa troupe. Au cours de ses nombreux voyages, il porte un véritable intérêt aux expressions artistiques étrangères et leur donne par le biais du Théâtre des Nations l’opportunité de s’exprimer à Paris. Et n’oublions pas le cinéma, où son personnage de Baptiste dans Les Enfants du paradis lui vaut l’affection du public aux quatre coins du monde.

Entré à 23 ans à l’école de Charles Dullin, au théâtre de l’Atelier, formé à l’art du mime par Étienne Decroux, Jean-Louis Barrault signe sa première mise en scène en 1935, Autour d’une mère, adaptation d’un roman de William Faulkner. Proche d’Antonin Artaud, des surréalistes et de « la bande à Prévert », il est alors considéré comme l’une des valeurs les plus sûres de la nouvelle avant-garde théâtrale.

En 1936, Jean-Louis Barrault fait la connaissance de Madeleine Renaud sur le tournage du film de Jean-Benoit Lévy, Hélène. De cette rencontre improbable entre un enfant des « théâtres d’art » et une comédienne issue du Conservatoire, sociétaire du Français et vedette de cinéma naît l’un des plus fameux couples de l’histoire du théâtre.

La guerre de 40 met un arrêt brutal à ses premières expériences théâtrales. Il rejoint Madeleine Renaud au Français où trois de ses mises en scène feront date, Phèdre de Racine, Antoine et Cléopâtre, de Shakespeare, et enfin Le Soulier de satin, début d’une fructueuse collaboration avec Paul Claudel.

En 1946, les Renaud-Barrault démissionnent et fondent leur propre compagnie où les suivent Pierre Renoir, André Brunot, Pierre Bertin, Catherine Fonteney et Georges Le Roy, des amis de jeunesse comme Marie-Hélène Dasté, Régis Outin et des jeunes acteurs, tels Jean Desailly, Simone Valère, Jacques Dacqmine ou Gabriel Cattand.

Ils s’installent au théâtre Marigny où Barrault applique avec succès les préceptes du Français : une troupe, un répertoire, un programme fondé sur l’alternance. Sa passion du théâtre explique l’éclectisme d’un répertoire qui couvre tous les genres et toutes les époques, de nos jours à l’Antiquité.

En 1959, ayant quitté Marigny et après une courte errance entre le théâtre Sarah Bernhardt et le Palais-Royal, les Renaud-Barrault se voient attribuer par André Malraux la deuxième scène nationale : l’Odéon qui devient ainsi le Théâtre de France. Barrault y fait entrer Ionesco, Beckett, Billetdoux ou Schéhadé, grands auteurs confinés dans de petits théâtres et Genet, dont Les Paravents, pièce violemment anti-colonialiste dont les représentations tourneront au pugilat.

Lors des événements de 1968, l’Odéon est occupé et Barrault assez injustement démissionné. Retrouvant sa liberté, il s’approprie les bâtiments les plus divers, salle de catch, gare ou patinoire, y improvisant des lieux de convivialité et de rencontre avec le public : ils ont pour nom l’Élysée-Montmartre, la gare d’Orsay, où il installe un chapiteau qui vibre au passage des trains et enfin le théâtre du Rond-Point.

Jean-Louis Barrault disparaît le 22 janvier 1994. Madeleine Renaud ne lui survivra que quelques mois. Elle décède le 23 septembre de la même année. Ainsi disparaissaient les Renaud-Barrault, aux noms indissociables, véritables monstres sacrés du théâtre français qu’ils servirent avec passion, curiosité et générosité durant plus de cinquante ans.

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