Jean Giraudoux life and biography

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Jean Giraudoux biography

Date of birth : 1882-10-29
Date of death : 1944-01-31
Birthplace : Bellac, France
Nationality : Française
Category : Famous Figures
Last modified : 2010-07-10
Credited as : Ecrivain et diplomate, ,

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Hippolyte Jean Giraudoux, né le 29 octobre 1882 à Bellac en Haute-Vienne et décédé le 31 janvier 1944 à Paris, était un écrivain et un diplomate français. Auteur de romans, nouvelles et essais, il est principalement connu pour son théâtre, qui compte des ouvrages aussi célèbres que La guerre de Troie n'aura pas lieu, La Folle de Chaillot, Électre ou Ondine.

Fils cadet de Léger Giraudoux, employé des Ponts et chaussées, et d'Anne Lacoste, Jean Giraudoux naît à Bellac, un an avant la nomination de son père à Bessines. Ce dernier quitte le corps des Ponts et chaussées en 1890 pour devenir percepteur à Pellevoisin.

Reçu premier du canton au certificat d'études en 1892, il entre en octobre 1893 comme boursier au lycée de Châteauroux, qui porte aujourd'hui son nom (lycée Jean-Giraudoux), où il fait sa première communion en juin 1894 et est interne jusqu'à son baccalauréat en 1900.

Bachelier de philosophie, il poursuit ses brillantes études en classes préparatoires au lycée Lakanal de Sceaux pour tenter le concours littéraire de l'École normale supérieure; il termine sa seconde année de khâgne avec le prix d'excellence et obtient le premier prix de version grecque au concours général en 1902.
Reçu 13e sur 21 à l'École normale supérieure de Paris, il accomplit son service militaire au 98e régiment d'infanterie à Roanne, Clermont-Ferrand et Lyon, dont il sort en 1903 avec le grade de caporal. Entré ensuite à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, dans la section lettres, il se passionne pour la culture allemande.
Après l'obtention, avec la mention « bien », de sa licence de lettres à la Sorbonne en juillet 1904, avec un mémoire sur les Odes pindariques de Ronsard, il passe, sur les conseils de son maître Charles Andler, dans la section d'allemand en novembre.

Ayant obtenu une bourse d'études, il s'inscrit alors à l'université de Munich. Durant l'été 1905, il est le répétiteur du fils du prince de Saxe et de Paul Morand à Munich, et il rencontre Frank Wedekind. Puis il part en voyage pour la Serbie, l'Autriche-Hongrie (Trieste entre autres) et Venise en Italie. En 1906, il obtient sa maîtrise et fait, durant l'été, un séjour linguistique en Allemagne.
Après un échec à l'agrégation d'allemand, il se rend aux États-Unis, de septembre 1907 à mars 1908, avec une bourse pour l'Université Harvard. À son retour, il entre à la rédaction du Matin et prépare le concours des Affaires étrangères, auquel il échoue en 1909. La même année, il publie son premier livre, Provinciales, remarqué par André Gide.
En juin 1910, reçu premier au concours des chancelleries, il devient élève vice-consul à la direction politique et commerciale du ministère des Affaires étrangères ; il assure le convoiement de la valise diplomatique à Constantinople, Moscou, puis Vienne.

Promu attaché au bureau d'étude de la presse étrangère en septembre 1912, il devient vice-consul de 3e classe en 1913. La même année, il fait paraître chez Grasset L'École des indifférents et entame une liaison avec Suzanne Boland, mariée au commandant Paul Pineau, mais séparée de son mari.

Mobilisé comme sergent au 298e régiment d'infanterie en 1914, puis nommé sous-lieutenant, il est blessé à deux reprises, à la bataille de la Marne en 1914, aux Dardanelles en 1915, et fait chevalier de la Légion d'honneur.
Convalescent, il entre au bureau de la propagande du ministère des Affaires étrangères grâce à Philippe Berthelot, avant de participer à une mission militaire et diplomatique à Lisbonne en août-novembre 1916. Puis il prend part à la « mission Harvard », qui le conduit aux États-Unis en avril-août 1917.

Cependant, il continue d'écrire, faisant paraître Retour d'Alsace. Août 1914 en 1916, Lectures pour une ombre en 1917, Amica America et Simon le pathétique en 1918.

Après la guerre, il s'éloigne de l'Allemagne. Démobilisé en 1919, il devient secrétaire d'ambassade de troisième classe et dirige le service des œuvres françaises à l'étranger (1920) puis le service d'information et de presse au Quai d'Orsay (fin octobre 1924).

Suzanne Boland lui donne un fils, Jean-Pierre, le 29 décembre 1919. Ils se marieront en 1921, Suzanne ayant divorcé l'année précédente. La même année paraît Suzanne et le Pacifique, roman suivi en 1922 par Siegfried et le Limousin, qui se voit décerner le prix Balzac, et en 1924 par Juliette au pays des hommes. En 1926, il est fait officier de la Légion d'honneur.

En 1927, il se fait placer hors cadre à la disposition de la Commission d'évaluation des dommages alliés en Turquie, où il reste pendant sept ans. Ce poste lui laissant beaucoup de temps libre, il en profite pour écrire ses premières pièces de théâtre.
La connaissance de Louis Jouvet en 1928 stimule en effet sa création théâtrale avec le succès de Siegfried (1928), adaptation théâtrale de son roman Siegfried et le Limousin, d’Amphitryon 38 (1929) et d’Intermezzo (1933), malgré l'échec de Judith (1931).

À la fin de 1931, il entame avec Anita de Madero une liaison qui s'achève en 1936 par le départ et le mariage en Amérique du Sud de la jeune héritière Argentine.

En juin 1932, il est chargé de mission au cabinet d'Édouard Herriot, président du Conseil, qu'il accompagne lors de la conférence de Lausanne.

En 1934, il est nommé inspecteur général des postes diplomatiques et consulaires. Devant la montée des périls en Europe, il écrit La guerre de Troie n'aura pas lieu, pièce pessimiste (bien que non dénuée d'humour grinçant) ayant pour thème le cynisme des politiciens et la différence entre l'histoire telle que les dirigeants la montrent au peuple et telle qu'elle se passe réellement.
En 1936, Jean Zay lui propose la direction de la Comédie-Française, mais il la refuse. La même année, il devient commandeur de la Légion d'honneur.

Le 28 avril 1939, il rencontre dans un studio de la radio, lors d'un entretien sur Ondine, Isabelle Montérou, jeune journaliste avec laquelle il entame une liaison qui dure jusqu'en novembre 1943.

Devant la montée des périls, Giraudoux s'engage en politique. Lors du remaniement ministériel du 29 juillet 1939, il est nommé par Édouard Daladier « commissaire général à l'information » et prononce ses Messages du Continental, contre la guerre hitlérienne.
Le 21 mars 1940, lors de la formation de son gouvernement, Paul Reynaud le remplace par Ludovic-Oscar Frossard, nommé ministre de l'Information, et il devient président d'un « conseil supérieur de l'information ».

Il publie, à la veille de la guerre, un important essai politique, recueil d'articles et de conférences : Pleins pouvoirs (Gallimard, 1939), dans lequel, notamment, prenant modèle sur les États-Unis, il demande l'adoption d'une politique d'immigration, afin, non « d’obtenir dans son intégrité, par l’épuration, un type physique primitif, mais de constituer, au besoin avec des apports étrangers, un type moral et culturel ».

Devant la débâcle de juin 1940, il suit le gouvernement à Bordeaux, avant de s'installer auprès de sa mère à Vichy. Nommé directeur des Monuments historiques à l'automne 1940, il fait valoir ses droits à la retraite en janvier 1941 et commence deux écrits inspirés par la défaite, qui ne paraîtront qu'après sa mort, le second étant resté inachevé : Armistice à Bordeaux 1945, et Sans Pouvoirs 1946, édités l'un et l'autre à Monaco.

Il poursuit ses travaux littéraires avec L'Apollon de Bellac, Sodome et Gomorrhe ou La Folle de Chaillot et, devenu directeur littéraire chez Gaumont, participe à des adaptations cinématographiques, qu'il s'agisse de La Duchesse de Langeais de Balzac pour Jacques de Baroncelli ou des Anges du péché pour Robert Bresson.

Après la mort de sa mère en 1943, sa santé se dégrade. Jean Giraudoux meurt le 31 janvier 1944, à l'âge de soixante et un ans .
Il est enterré au cimetière de Passy à Paris.

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