Jaurès Jean biography
Date of birth : 1859-09-03
Date of death : 1914-07-31
Birthplace : Castres, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-05-26
Credited as : Homme politique, Parti Socialiste Français ,
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Orateur et parlementaire socialiste il s'est notamment illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre mondiale.
Il est issu dune famille de modeste bourgeoisie provinciale, avec quelques brillantes carrières (deux cousins amiraux dont lun deviendra ministre de la marine en 1888). Le père de Jean, Jules Jaurès, est un petit paysan ; son épouse Adélaïde Barbaza, élève avec beaucoup de conscience leurs deux enfants : Jean, laîné, et Louis qui deviendra amiral et député républicain-socialiste.
Brillant élève, Jean bénéficie des chances de promotion sociale quoffre la République : il est reçu premier au concours dentrée à lécole normale supérieure de la rue dUlm, dont il sort agrégé de philosophie et bon républicain. Jaurès devenu maître de conférence à la faculté de Toulouse, ne conçoit pas alors dautre rassemblement que celui des républicains.
Tenté par la carrière politique, il est élu député du Tarn aux élections de 1885 qui se déroulent dans le cadre du scrutin majoritaire. Non inscrit, il siège au centre gauche et soutient le plus souvent Jules Ferry, même si son " grand homme " demeure Gambetta. Ses propositions de réforme sociales sont remarquées et lui valent les félicitations de la revue socialiste.
Battu en 1889 dans le cadre du scrutin darrondissement, Jaurès reprend son enseignement à la faculté de Toulouse. Il est reçu docteur en philosophie en 1892 avec sa thèse principale De la réalité du monde sensible et sa thèse secondaire en latin, Des origines du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte, et Hegel.
Il continue également son activité politique ; depuis 1887, il collabore à la radicale " Dépêche ", et il devient conseiller municipal, puis maire adjoint à linstruction publique de Toulouse (1890-1893). Son expérience, sa connaissance des milieux ouvriers et des militants socialistes, ses travaux et ses recherches lorientent vers le socialisme. Cette évolution sachève avec la grève des mineurs de Carmaux.
Battu aux élections de 1898 (linstallation de la Verrerie Ouvrière à Albi et son ardente défense de Dreyfus ont provoqué sa défaite), Jaurès devient directeur de La petite république. Cest dans les colonnes de ce journal quil publie Les preuves relatives à laffaire Dreyfus. Il dirige une Histoire socialiste de la France contemporaine pour laquelle il rédige les volumes consacrés à la Révolution française (1901-1903).
Jaurès et son Parti Socialiste Français sengage nettement en faveur du bloc des gauches et du gouvernement Combes (1902-1905) qui prépare le vote de la séparation des églises et de lEtat (Décembre 1905).Cependant, les réformes sociales attendues marquent le pas. Le dynamisme du bloc sépuise. Jaurès, vice-président de la chambre en 1902, nest pas réélu à cette fonction en 1904.
Jaurès réélu député du Tarn en 1902, fonde le quotidien lhumanité en 1904. Il infléchit ses choix stratégiques et donne la priorité à lunité socialiste. Celle ci se réalise au Congrès du Globe (Avril 1905) avec la création de la S.F.I.O. Unité fragile : Jaurès est critiqué, mais il parvient souvent à convaincre ses camarades. Dirigeant politique important, il engage le dialogue avec les syndicalistes révolutionnaires de la C.G.T. et lutte contre lexpédition coloniale au Maroc.
Jaurès qui a depuis longtemps une dimension internationale va, les dix dernières années de sa vie, lutter contre la guerre. Il est obsédé par les menaces contre la paix, surtout pendant les guerres Balkaniques en 1912-1913. Il a rédigé en 1910 une importante proposition de loi consacrée à larmée nouvelle dans laquelle il préconise une organisation de la Défense Nationale fondée sur la préparation militaire de lensemble de la Nation.
1914 semble apporter de nouvelles raisons despérer : la guerre dans les Balkans est finie, les élections en France sont un succès pour les socialistes. Mais les événements se précipitent.
Lassassinat de lArchiduc François Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914 nest ressenti comme un événement dramatique quavec lultimatum autrichien à la Serbie du 23 juillet 1914.
Jaurès tente dinfléchir dans un sens favorable à la paix, la politique gouvernementale. Il se prépare à écrire un article " décisif " sur ce sujet quand il est assassiné à Paris par Raoul Villain, nationaliste exalté, au café du croissant, le 31 juillet 1914.