Jacques Chirac life and biography

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Jacques Chirac biography

Date of birth : 1932-11-29
Date of death : -
Birthplace : Paris, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-05-05
Credited as : Président de la République Française, Premier ministre,

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Jacques René Chirac, né le 29 novembre 1932 à Paris, est un homme d'État français, qui a exercé les fonctions de Président de la République française du 17 mai 1995 au 16 mai 2007. Il a été Premier ministre de 1974 à 1976 et de 1986 à 1988.

Jacques René Chirac est le fils d'Abel François Chirac (1898-1968), administrateur de société, et de Marie-Louise Valette (1902-1973), femme au foyer. Tous deux proviennent de familles de paysans — même si ses deux grands-pères sont instituteurs — de Sainte-Féréole, en Corrèze.

Le jeune Jacques, enfant unique, étudie à Paris au lycée Carnot puis entre au lycée Louis-le-Grand. Après son baccalauréat, il fait une campagne de trois mois comme matelot sur un navire charbonnier. Il intègre en 1951 l'Institut d'études politiques de Paris dont il est diplômé en 1954.

Ses fiançailles avec Bernadette Chodron de Courcel sont célébrées dans l'appartement des Chodron, boulevard Raspail, le 17 octobre 1953. À l'automne 1954, il est reçu à l'ENA, avant d'être classé premier à l'École de la Cavalerie de Saumur. On lui refuse cependant le grade d'officier en raison de son passé communisant et il faut l'intervention des relations de la famille de Bernadette (le général Kœnig) pour l'obtenir. Il en ressort sous-lieutenant de cavalerie.

En 1954, il soutient une thèse de géographie économique à l'Institut d'études politiques de Paris, où il était entré trois ans auparavant, intitulée Le port de La Nouvelle-Orléans, dirigée par le professeur Jean Chardonnet.

Le 16 mars 1956, il épouse Bernadette, malgré les doutes de la famille de celle-ci face au jeune homme issu d'une famille de paysans. Les parents de Bernadette refusent de consacrer le mariage dans la basilique Sainte-Clotilde, privilège des familles de la haute société du faubourg Saint-Germain. La cérémonie a lieu dans la chapelle Las Cases, simple annexe de ladite église, réservée alors au catéchisme et aux cérémonies plus intimes. Il a avec elle deux filles, Laurence (1958) et Claude (1962).

Juste après son mariage, de 1956 à 1957, il effectue son service militaire. En tant que jeune diplômé prometteur, il aurait pu éviter de faire la guerre d'Algérie (pendant 18 mois), mais il se porte volontaire et est affecté 2e Chasseur d'Afrique (il est en poste à Souk-el-Barba). Il est libéré de son service le 3 juin 1957.

Avec son mariage, il change complètement de milieu social. Il rejoint en 1957 l'École nationale d'administration dans la promotion Vauban, dont il sort dixième en 1959, celle-ci étant détachée en Algérie par Charles de Gaulle entre le 17 avril 1959 et avril 1960. Jacques Chirac est détaché en tant que « renfort administratif », auprès du directeur général de l'Agriculture en Algérie, Jacques Pélissier.

À son retour en France métropolitaine, Jacques Chirac est nommé auditeur à la Cour des comptes et devient maître de conférences à l'Institut d'études politiques. En juin 1962, il devient chargé de mission (pour la « construction, les travaux publics, et les transports ») auprès du secrétariat général du gouvernement Pompidou, puis au cabinet du Premier ministre. Un an plus tard, il est conseiller référendaire à la Cour des comptes.

En 1965, il est élu conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, berceau de la famille Chirac.
Le 8 mai 1967, Jacques Chirac est nommé secrétaire d'État à l'Emploi, dans le gouvernement Pompidou.
En 1971 il devient ministre chargé des relations avec le Parlement, puis, le 5 juillet 1972, il est nommé ministre de l'Agriculture et du Développement rural, dans le gouvernement Messmer, où il se fait remarquer en obtenant massivement les voix des agriculteurs.

Le 27 mai 1974, en raison de son rôle décisif dans son élection, Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre.
Les réformes entreprises par Valéry Giscard d'Estaing surprennent puis agacent les gaullistes. Majorité à 18 ans, loi sur l'avortement, extension de la couverture de sécurité sociale, la « poignée de main » à des détenus en prison, tout cela n'est pas du goût de l'UDR et va à l'encontre des idéaux de l'électorat de droite. Les relations se tendent entre les deux têtes de l'exécutif. Les deux conseillers personnels de Jacques Chirac, Pierre Juillet et Marie-France Garaud, le poussent même à la rupture avec Valéry Giscard d'Estaing.

Le 11 janvier 1976, le Président effectue un remaniement ministériel contre l'avis du Premier ministre, qui dénonce le pouvoir exercé par Valéry Giscard d'Estaing et demande une refonte complète de sa politique. Après une rencontre au fort de Brégançon, Jacques Chirac décide de démissionner de son poste, geste qu'il annonce le 25 août 1976.

Après avoir annoncé sa candidature au poste de Maire de Paris, il crée le Rassemblement pour la République. Ce parti gaulliste reprend les bases de l'UDR et Jacques Chirac en devient le président. Le 20 mars 1977, malgré l'opposition de Raymond Barre qui soutient Michel d’Ornano, il devient le premier maire de Paris depuis Jules Ferry. Le poste qu'il obtient, nouvellement créé, est très important : quinze milliards de francs de budget, 40 000 fonctionnaires. C'est aussi un tremplin électoral.

Lors des élections présidentielles de 1981, il fait campagne sur le sujet de la réduction des impôts — suivant l'exemple de Ronald Reagan — et obtient 18 % des voix au 1er tour, et se retrouve largement distancé par Valéry Giscard d'Estaing (28 %) et François Mitterrand (26 %), qui remporte le second tour .
En mars 1986, lors des élections législatives à la proportionnelle, l'union RPR-UDF obtient de justesse la majorité et survient ce que Raymond Barre baptise « cohabitation ». Jacques Chirac, chef de la majorité, devient Premier ministre.

Premier mandat de président de la République (1995-2002)

À son arrivée à l'Élysée, le 17 mai1995, il nomme Alain Juppé Premier ministre. Ce dernier met l'accent sur la lutte contre le déficit de l'État afin de respecter le pacte de stabilité de l'Union européenne et d'assurer l'arrivée de l'Euro.

La politique internationale de la France change subitement en Yougoslavie, où le Président ordonne des représailles suite au meurtre de soldats français, conjointes avec l'OTAN, qui met fin à la guerre civile. Il mène parallèlement une politique qui le rapproche des pays arabes tout en travaillant au processus de paix dans le conflit israélo-palestinien. La France rejoint le commandement intégré de l'OTAN.

Les élections qui suivent voient la victoire de la gauche plurielle, menée par Lionel Jospin. Jacques Chirac nomme ce dernier Premier ministre.

La troisième cohabitation est bien plus longue que les précédentes, puisqu'elle dure cinq ans. Le Président et le Premier ministre tentent de parler d'une seule voix dans le cadre de l'Union européenne ou de la politique étrangère.

Le 24 septembre 2000 la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans est adoptée par un référendum marqué par une abstention record.

Second mandat de président de la République (de 2002 à 2007)

Lionel Jospin lui ayant aussitôt remis sa démission, il nomme un membre de Démocratie libérale, Jean-Pierre Raffarin comme Premier ministre.

Pour impliquer les Français dans la Constitution européenne, Jacques Chirac décide qu'un référendum sera organisé pour la ratification de celle-ci, à organiser au plus vite afin de remporter le scrutin.
Le 29 mai 2005, après une campagne marquée par l'implication personnelle du président, le « non » l'emporte avec 54,87 % des voix et avec une forte participation de 69,74 %. Le surlendemain, Jean-Pierre Raffarin démissionne ; Jacques Chirac annonce son remplacement par un duo formé par Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy : l'un comme Premier ministre, l'autre comme ministre d'État, rejoignant le ministère de l'Intérieur.

Le 2 septembre 2005, il est hospitalisé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, pour un accident vasculaire cérébral (ou attaque cérébrale) ayant entraîné un léger trouble de la vision qui disparaît en quelques jours[4]. Il en sort le 9 septembre 2005, mais ne doit pas prendre l'avion pendant quelques semaines. Le premier ministre Dominique de Villepin représente alors la France au sommet de l'ONU le 13 septembre 2005.

L'affaire Clearstream 2 vient ensuite bousculer l'emploi du temps du gouvernement. Dominique de Villepin, mais aussi Jacques Chirac, sont soupçonnés par la presse d'avoir commandité des enquêtes confidentielles sur des hommes politiques français, entre lesquels Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Chevènement et Alain Madelin, qui ont été accusés anonymement et faussement d'avoir profité de rétrocommissions en marge de l'affaire des frégates de Taiwan. Nicolas Sarkozy porte plainte contre X en janvier 2006 pour « dénonciation calomnieuse.

Le 11 mars 2007, il annonce lors d'un discours télévisé qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle de 2007.

Le 6 mai 2007, Nicolas Sarkozy est élu Président de la République. La passation des pouvoirs a lieu le 16 mai 2007.
Comme tous les anciens présidents de la République, il est désormais membre de droit à vie du Conseil constitutionnel où il côtoie Valéry Giscard d'Estaing .
Bilan institutionnel
Sous les mandats de Jacques Chirac, quatorze réformes constitutionnelles ont été votées (sur 24 depuis 1958) Les plus emblématiques sont :
• - l'instauration du quinquennat par référendum, en 2000 .
• - l'instauration dans le bloc constitutionnel d'une « Charte de l'environnement », un projet qui lui tenait à cœur ;
• - l'inscription dans la Constitution de l'interdiction en France de la peine de mort ;
• - la réforme du « statut pénal du chef de l'État ».

Sur le plan de la pratique du pouvoir, Jacques Chirac s'est révélé être un Président humain et à la communication économe.
Bilan intérieur
Sur le plan intérieur, Jacques Chirac a laissé son empreinte avec les actions suivantes :
• - La suppression du service militaire, accompagnée de la professionnalisation de l’armée
• - Les « grands chantiers » de son quinquennat (2002-2007) : la lutte contre l'insécurité routière (- 40% de morts sur les routes de 2003 à 200796); celle contre le cancer avec l'élaboration, en 2003, d'un plan de 70 mesures, aujourd'hui effectives, qui a entraîné la hausse significative des crédits alloués à la recherche médicale, le soutien aux personnes handicapées.
• - La lutte contre l'insécurité, menée par son ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, au cours de son quinquennat.

Bilan en matière de politique étrangère
• L'engagement de la France dans la guerre du Kosovo, en 1999 et dans celle d'Afghanistan, en 2001.
• Son opposition à la guerre en Irak, en 2003 est, selon un sondage effectué en 2005 par l'institut LH2 pour le compte du quotidien Libération, le point le plus positif du bilan de Jacques Chirac à l'Élysée. À l'occasion de ce refus de la guerre menée par George W. Bush, le Président français a conforté sa stature internationale, ainsi que sa popularité au sein du monde arabe.

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