Guy De Maupassant life and biography

Guy de Maupassant picture, image, poster

Guy De Maupassant biography

Date of birth : 1850-08-05
Date of death : 1893-07-06
Birthplace : Tourville-sur-Arques, France
Nationality : Française
Category : Famous Figures
Last modified : 2010-05-18
Credited as : écrivain , Une Vie, Boule-de-suif ,, Bel Ami

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Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français.

Son père, Gustave de Maupassant, avait épousé en 1846 Laure le Poittevin, une demoiselle de la bonne bourgeoisie. Avec son frère Alfred, elle avait été l’amie de Gustave Flaubert, le fils d’un chirurgien de Rouen, qui devait exercer une certaine influence sur la vie de son fils.

Elle fut une femme d’une culture littéraire peu commune, aimant beaucoup les classiques, particulièrement Shakespeare. En 1856, elle donne naissance à Hervé, le frère cadet de Guy. Séparée de son mari volage en 1860, elle s'installe avec ses deux fils à Étretat (elle survivra à ses deux fils, leur père également).

Guy passe son enfance dans la maison « Les Verguies », où, entre mer et campagne, il grandit dans l’amour de la nature et des sports en plein air ; il va pêcher avec les pêcheurs de la côte et parle patois avec les paysans. Il est profondément attaché à sa mère.

À l'âge de treize ans, il est pensionnaire de l'Institution ecclésiastique d'Yvetot, selon le souhait de sa mère. C’est en ces lieux qu’il commence à versifier. De sa première éducation catholique, il conservera une hostilité marquée envers la religion ; il finira par se faire renvoyer.
Il est alors inscrit au lycée de Rouen, où il se montre bon élève, s’adonnant à la poésie et participant beaucoup aux pièces de théâtre. À cette époque, il côtoie Louis Bouilhet et surtout Gustave Flaubert, dont il devient le disciple. Bachelier ès lettres en 1869, il part étudier le droit à Paris sur le conseil de sa mère et de Flaubert. La guerre qui s'annonce va contrarier ces plans.

Bouilhet meurt subitement en juillet 1869 et malgré son abattement, Guy passe et réussit à Caen son baccalauréat. Inscrit en octobre à la faculté de Droit de Paris, il s'installe rue Moncey, dans le même immeuble que son père, vivant médiocrement de la pension que ce dernier lui alloue.
En 1870, laGuerre franco-prussienne survient. Le "deuxième soldat", Maupassant, mobilisé en juillet 1870, affecté à Rouen dans les services de l'intendance, participe sous la neige à la campagne de l'Eure.

Expérience douloureuse, qui achève de mûrir l'adolescent poète par la désolation de la débâcle, rendue fatale du fait de la préparation insuffisante et du mauvais encadrement. Une part considérable des contes s'y réfère, mêlant viscéralement la haine de l'occupant à l'héroïsme des humbles et des réprouvés : "Boule-de-Suif", "Mademoiselle Fifi", "La Mère Sauvage", "Le Père Milon", "Deux Amis", pour ne citer que les oeuvres les plus fortes.

Démobilisé en novembre 1872, Guy de Maupassant est resté, comme Flaubert, totalement à l'écart de l'insurrection de la Commune qui a marqué la fin de la guerre. Pour se faire une "situation", il devient rond-de-cuir, d'abord au Ministère de la Marine, puis à L'Instruction Publique, chaque fois sur l'intervention de Flaubert.

Après bien des hésitations, poussé par un intérêt grandissant qui répond aux demandes de Laure, le "Vieux" accepte d'encourager la vocation littéraire de Guy à deux conditions : qu'il écrive sans discontinuer et qu'il s'abstienne de publier.

Ce programme austère convient au jeune homme, qui s'y tiendra pendant une décennie. A l'exception de deux nouvelles fantastiques parues en 1875 sous le pseudonyme de Joseph Prunier : "La Main d'écorché" qu'il n'a pas oubliée et qu'un conte de 1883, "La Main", illustrera encore, et "Le Docteur Héraclius Gloss", très influencé par le romantisme hoffmannien.

La faune des ministères, qu'il côtoie pendant près de dix ans, constituera un autre sujet important de la maturité, depuis "les Dimanches d'un bourgeois de Paris", paru en 1880, jusqu'à "l'Assassin" (1887).

C'est aussi l'époque des rencontres hebdomadaires avec Zola, d'abord à Paris, au café Trapp, où l'auteur de Germinal réunit chaque jeudi un cénacle d'amis écrivains, puis, grâce au succès de l'Assommoir, dans la vaste demeure de Médan, près de la Seine, que Zola apprendra à connaître à bord du chasse-canard, "Nana", choisi et baptisé par Guy.

En 1880, Flaubert donne le feu vert pour l'édition. Paraissent simultanément un volume de vers, accueilli par un succès d'estime, et, dans un recueil collectif de six nouvelles sur le thème de la guerre "Boule-de-suif". Outre Zola et Maupassant, Huysmans, Céard, Hennique et Alexis ont apporté leur concours à ces Soirées de Médan.

Le succès est fulgurant et plusieurs éditions parallèles de Boule-de-suif le renforcent. En quelques semaines Guy de Maupassant est célèbre, la grande presse se l'arrache pour des feuilletons ou des chroniques. Mais l'euphorie est brutalement stoppée le 8 juin 1880, Flaubert est emporté par une attaque d'apoplexie. Après avoir assumé l'essentiel des préparatifs de la cérémonie mortuaire, Maupassant regagne Paris, dans un isolement moral complet. Il partage dès lors son temps entre la littérature, le journalisme et les voyages.

Les ennuis de santé, des troubles oculaires et une sensibilité au froid qui s'amplifiera apparaissent à cette époque et ne cesseront plus, nécessitant des séjours prolongés dans le midi à Antibes et à Cannes, Étretat où "La Guillette" est acquise en 1883, restera le troisième point d'attache.

Grand reporter au quotidien Le Gaulois puis au Gil Blas, Guy de Maupassant fait de 1883 à 1890, en compagnie de son valet de chambre et futur biographe François Tassart, quatre voyages de plusieurs mois en Afrique du Nord sur les traces de Flaubert qui avait soigneusement exploré, pour Salammbô, l'emplacement de l'antique Carthage.

Dès 1881, situé à Fécamp, "derrière l'église Saint-Étienne", "La Maison Tellier", une transposition à la Lautrec des "maisons" rouennaises de la rue des Cordeliers ; puis, le succès croissant, le débit s'accélère : cinquante par an entre 1882 et 1884, parmi lesquels Les Contes de la Bécasse, très proches par le sujet et l'esprit des Mémoires d'un Chasseur de Tourgueniev, que Maupassant rencontre alors fréquemment.

En avril 1883 parait le premier roman, "Une Vie". qui se déroule sur le domaine des "Peuples", planté sur la falaise auprès d'Yport.

Une Vie connaît un succès immédiat. Dès lors, le rythme de parution des romans, bénéficiant d'une raréfaction des contes, tend à devenir annuel. 1885 : "Bel Ami", oeuvre-fétiche, oeuvre-clé, qui rejaillit aussitôt sur son créateur, un journaliste aux dents longues comme Duroy, élégant et sociable comme lui, séducteur et bellâtre à ses heures comme lui, amoureux du terroir et terrorisé par la mort comme lui, mais n'ayant pas, comme lui, besoin d'une Madeleine Forestier pour terminer ses articles.

En 1887, Mont-Oriol, autre roman d'affaires opposant à travers des personnages très typés, le capitalisme parisien à la petite propriété rurale, est consacré à la création d'une station thermale.
Le Double, personnage fantomatique à peine ébauché dans les nouvelles du début prend, avec "le Horla" (1887), un volume saisissant.

De longs séjours à Étretat tempèrent cette frénésie de mouvement. C'est au cours de l'un d'eux, durant l'été 1887, que Pierre et Jean est écrit en huit semaines. Le thème de la bâtardise est de nouveau au centre de cette tragédie bourgeoise de l'adultère révélé par un héritage extérieur à la famille.

Un revirement complet : sujet, personnages et jusqu'au mode de parution, marque les deux derniers romans publiés, Fort comme la mort (1888) et Notre coeur (1890). Des artistes en mal de création, le peintre Bertin, le musicien Massival sont les protagonistes de ces oeuvres de bon ton, saluées unanimement par la critique.

La maladie, une syphilis évoluant en paralysie générale, assombrit les dernières années, endeuillées par la folie d'Hervé, le frère cadet qui meurt en novembre 1889.

Les mois suivants, les phénomènes morbides s'aggravent et le 6 janvier 1892, après une tentative de suicide, c'est l'internement à Passy, dans la clinique du docteur Blanche, sur les lieux mêmes où fut soigné Gérard de Nerval.

Guy de Maupassant meurt le 6 juillet 1893, en laissant deux romans inachevés "l'Angélus" et L'Ame étrangère.

Il est enterré au cimetière de Montparnasse à Paris.

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