Gustave Flaubert biography
Date of birth : 1821-12-12
Date of death : 1880-05-08
Birthplace : Rouen, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-05-13
Credited as : écrivain , la Tentation de saint Antoine, Madame Bovary
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Fils d'un Champenois devenu chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu de Roueen , Achille-Cléophas Flaubert, et d'une Normande de vieille souche, Anne-Justine-Caroline Fleuriot, Gustave Flaubert était le quatrième d'une famille de six enfants, dont trois seulement survécurent, l'aîné, Achille, le quatrième, Gustave, et une fille cadette, Caroline.
II fit ses études au collège de sa ville natale et ne s'y distingua point autrement que par un goût très prononcé pour l'histoire; reçu bachelier, il partit pour Paris et s'inscrivit à l'Ecole de droit.
Une maladie assez grave l'obligea peu de temps après à regagner Rouen. Il ne cherchait, du reste, que l'occasion de renoncer à des études qu'il n'avait entreprises que sur les injonctions formelles de son père et qui lui inspiraient une véritable horreur.
Dès cette époque, tout travail étranger à la littérature lui apparaissait comme une diminution; il lisait beaucoup; il écrivait davantage encore, mais sans rien achever.
La mort du père de Flaubert, en le soustrayant à une tutelle trop étroite et par le bénéfice d'une succession assez considérable, allait lui permettre de renoncer à toute espèce de travail autre que de son choix.
Dès lors la littérature le prend, l'absorbe tout entier. Il s'installe d'abord aux environs de Rouen, à Croisset, avec sa famille, puis il part pour la Bretagne avec M. Maxime du Camp et en rapporte la matière d'un livre d'impressions qui sera publié après sa mort sous le titre de Par les Champs et par les Grèves.
Retour à Croisset. Smarh devient dans l'esprit de Flaubert la Tentation de saint Antoine qu'il ébauche dans ses grandes lignes.
En 1849, nouveau départ avec M. du Camp, mais cette fois pour la Grèce, la Syrie, l'Egypte, d'où il compte rapporter un nouveau livre d'impressions, dont le début seul fut écrit (A Bord de la Cange); du moins Flaubert y recueillit-il des indications de paysages qui devaient lui servir par la suite. Second retour et installation à Croisset en 1851.
Reprise de la Tentation de saint Antoine, qu'il mène d'un trait jusqu'à plus de la moitié du livre et qu'il abandonne brusquement pour l'exécution d'un sujet tout opposé : c'est Madame Bovary, roman de murs contemporaines, publié dans la Revue de Paris en 1857, poursuivi sous l'inculpation d'outrage aux murs et acquitté sur la remarquable défense de Me Sénart. De Madame Bovary date la réputation de Gustave Flaubert
Le livre fit un bruit énorme dans la presse et dans le public; Sainte-Beuve l'appuya de sa courageuse et décisive autorité. On y vit communément le point de départ d'un art nouveau, franchement réaliste, décidé à tout comprendre et à tout dire; une critique plus avertie devait retrouver plus tard dans cette forme d'apparence si tranchée bien des attaches encore avec le romantisme déclinant.
Presque en même temps que Madame Bovary paraissait dans la Revue de Paris, l'Artiste publiait en fragments la Tentation de saint Antoine.
Avec l'Education sentimentale, roman d'un jeune homme, Flaubert parut revenir un moment, en 1869, au genre qui lui avait valu une si rapide et légitime célébrité, lors de la publication de Madame Bovary.
La Tentation de saint Antoine, publiée en 1874, fut au contraire un retour vers le roman descriptif et d'imagination rétrospective. La même année, Flaubert abordait le théâtre avec une pièce d'actualité, Candidat, qui fut jouée au Vaudeville et tomba net.
En 1877 paraissaient Trois Contes, dans la manière impersonnelle, hautaine et un peu froide de Salammbô. La mort vint le surprendre au moment où il mettait la main aux derniers chapitres d'une oeuvre nouvelle : Bouvard et Pécuchet, partiellement publiée après sa mort dans la Revue politique et littéraire et réunie en volume en 1881.
Sur la fin de sa vie, Flaubert avait fort malheureusement aliéné sa fortune pour satisfaire à des exigences de famille; M. Jules Ferry, alors ministre de l'instruction publique, s'honora en le pourvoyant immédiatement d'une place à la bibliothèque Mazarine (1879).
Les oeuvres posthumes du grand romancier comprennent ses Lettres à George Sand (1884); Par les Champs et par les Grèves, publiés d'abord dans le Gaulois et comprenant, , une étude sur Rabelais, la Préface aux dernières chansons et la Lettre au Conseil municipal de Rouen, à la suite du refus opposé par la ville à l'érection d'un monument public en l'honneur de Louis Bouilhet ; Candidat et le Château des fleurs, publiés dans la Vie moderne (1885); enfin une Correspondance fort volumineuse .
Il meurt subitement le 8 mai 1880, à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouen se déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu'il s'agisse d'Émile Zola, d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt, de Théodore de Banville ou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.
La ville de Rouen a élevé en 1890 un monument à la gloire de Gustave Flaubert ; mais Croisset où il mourut et dont le beau parc baignait dans la Seine a été rasé et transformé en un établissement industriel.
Uvres
Rêve d'enfer, 1837
Mémoires d'un fou, 1838
Madame Bovary, 1857 et 1930 (éd. suivie des actes du procès)
Salammbô, 1862 et 1874 (éd. définitive)
L'Éducation sentimentale, 1869
Le Candidat (vaudeville), 1874
La Tentation de saint Antoine, 1874 et 1903 (éd. définitive)
Trois Contes (Un cur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier, Hérodias), 1877
Le Château des curs (théâtre), 1880
Bouvard et Pécuchet (inachevé), 1881
Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886
Mémoires d'un fou, 1901
À bord de la Cange, 1904
uvres de jeunesse inédites, 1910
Dictionnaire des idées reçues, 1913
Premières uvres, 4 voll., 1914-20
Novembre, 1928 (mais 1842)
Souvenirs, notes et pensées intimes (1838-1841), 1965
Album, par Jean Bruneau et Jean A. Ducourneau, 1972
Bibliomanie et autres textes 1836-1839, 1982