Gilles Villeneuve biography
Date of birth : 1950-01-18
Date of death : 1982-05-08
Birthplace : Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada
Nationality : Canadienne
Category : Sports
Last modified : 2010-05-14
Credited as : pilote automobile canadien, Champion du Monde de Formule 1, Scuderia Ferrari
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Malgré un palmarès relativement peu étoffé (6 victoires en Grand Prix), son style de pilotage hautement spectaculaire ainsi que sa mort tragique aux qualifications du GP de Belgique 1982 ont contribué à faire de lui l'une des légendes de la Formule 1.
Son fils Jacques, lui aussi pilote de course, est devenu champion du monde de F1 en 1997.
Passionné par l'automobile depuis son enfance, Gilles Villeneuve débute sa carrière à sa sortie du lycée. Il s'incrit tout d'abord dans des épreuves d'accélération (dragsters) au volant de sa Ford Mustang personnelle, mais faute d'argent, se tourne rapidement vers les épreuves de motoneige, financièrement plus abordables, mais surtout plus lucratives.
Cette fructueuse première partie de carrière débouche sur un titre de champion du monde en 1974 ainsi que de multiples titres au Canada et aux États-Unis.
Grâce à l'argent accumulé en tant que pilote professionnel de moto-neige, Gilles peut parallèlement retourner à son premier amour: la course automobile.
En 1973, après un passage par l'école de pilotage de Jim Russell sur le circuit de Mont-Tremblant, il dispute et remporte le championnat du Québec de Formule Ford avec sept victoires en dix courses.
L'année suivante, il accède à la Formule Atlantic. Après une première saison ratée en 1974, sa situation financière devient de plus en plus critique, mais les succès commencent à venir en 1975, avant qu'il ne se révèle véritablement en 1976.
Vainqueur de neuf courses sur dix, il remporte les championnats américains et canadiens de Formule Atlantic. Mais son plus beau fait d'arme a lieu lors de l'épreuve de Trois-Rivières, où au prix d'une attaque de tous les instants, il s'impose en battant plusieurs pilotes de Formule 1 invités.
Parmi eux se trouve le Britannique James Hunt, sur le point de décrocher le titre de champion du monde de Formule 1.
Impressionné par le pilotage spectaculaire du jeune Québécois, le leader de l'écurie McLaren s'empresse de le recommander à son employeur dès son retour en Europe.
En 1977, Villeneuve pilote toujours en Formule Atlantic lorsque McLaren lui offre l'opportunité de débuter en Formule 1 à l'occasion du GP de Grande-Bretagne, disputé à Silverstone, au volant de la troisième voiture de l'écurie.
Retardé en début de course par des ennuis moteur, Villeneuve termine à une anonyme 11e place, mais ses temps au tour et son sens de l'attaque n'échappent pas à Enzo Ferrari qui, séduit, lui propose un test à Fiorano au mois de septembre.
Le test s'avère suffisamment concluant pour que la Scuderia Ferrari l'engage pour les deux dernières courses de la saison sur la troisième voiture de l'équipe. Suite au brusque départ de Niki Lauda, fâché avec la direction de la Scuderia, c'est en réalité en qualité de deuxième pilote que Villeneuve fait ses débuts chez Ferrari.
12e du GP du Canada, il est impliqué au GP du Japon dans un tragique accident puisque suite à un accrochage avec la Tyrrell 6 roues de Ronnie Peterson, sa voiture décolle et vient s'écraser au-delà des barrières de sécurité, tuant deux personnes (un photographe et un officiel).
Les véritables débuts en Formule 1 de Villeneuve ont lieu en 1978. Dans un premier temps, il éprouve toutes les peines du monde à confirmer les espoirs placés en lui.
Nettement dominé par son coéquipier argentin Carlos Reutemann, ses compétences sont mises en doute par les très exigeants médias italiens, qui réclament son remplacement.
Villeneuve trouve peu à peu ses marques et termine sa première saison complète en F1 de la plus belle des façons, puisqu'il remporte à Montréal son GP national, levant du même coup tous les doutes sur ses capacités à piloter au plus haut niveau.
En 1979, suite au départ de Reutemann pour Lotus, Villeneuve est rejoint chez Ferrari par l'expérimenté pilote sud-africain Jody Scheckter.
Après un début de saison dominé par les Ligier, les Ferrari ne tardent pas à s'affirmer comme les meilleures voitures du plateau. Vainqueur coup sur coup du GP d'Afrique du Sud puis du GP des États-Unis Ouest à Long Beach, Villeneuve prend ainsi la tête du championnat.
Mais la suite est plus difficile pour le Québécois, qui subit la loi de Jody Scheckter, quasiment aussi performant que lui tout en faisant preuve d'une plus grande science de la course.
Inexorablement distancé au championnat, Villeneuve laisse définitivement échapper le titre à l'issue du GP d'Italie, antépénultième manche de la saison où, respectueux des consignes d'équipe, il ne cherche pas à contester la victoire à son coéquipier et ami et se contente d'assurer le doublé pour Ferrari.
En remportant en fin de saison le GP des États-Unis à Watkins Glen, Villeneuve décroche tout de même le titre honorifique de vice-champion du monde.
Mais la saison 1979 de Villeneuve est loin de se résumer à un duel perdu pour le titre face à Scheckter. Cette année-là, en dehors de ses trois succès, il réalise deux prestations qui marqueront durablement les esprits.
Tout d'abord au GP de France disputé à Dijon, où dans les derniers tours de course, il livre au Français René Arnoux un duel d'une intensité jamais égalée en Formule 1.
En se doublant, en se redoublant, en abordant plusieurs virages de front et en se touchant à plusieurs reprises, les deux pilotes font se lever le public qui en oubliera presque qu'il ne s'agit là que d'une lutte pour la deuxième place.
Au GP des Pays-Bas à Zandvoort ensuite, Villeneuve est victime d'une crevaison.
En 1980, Gilles Villeneuve est très attendu. Compte tenu de sa pointe de vitesse de plus en plus affûtée et de son expérience grandissante, il semble en mesure de prendre sa revanche sur Scheckter au championnat du monde.
A partir de 1981, la Scuderia Ferrari amorce son retour au premier plan grâce à son adoption de la technologie du moteur turbocompressé, déjà utilisée par Renault depuis 1977.
Les progrès réguliers de la Ferrari turbo font de Villeneuve l'un des favoris de la saison 1982.
Le GP suivant se déroule à Zolder en Belgique. Gilles Villeneuve est plus que jamais décidé à prendre sa revanche.
C'est à cette occasion que Villeneuve trouve la mort.
Lancé à haute vitesse, il rattrape la March de Jochen Mass qui roule au ralenti. Constatant l'arrivée de la Ferrari dans ses rétroviseurs, Mass change de ligne pour lui ouvrir le passage, au moment même où le Canadien entreprenait de le déboîter.
La Ferrari heurte très violemment la March par l'arrière, puis décolle, avant de retomber lourdement et de partir dans une série de tonneaux au cours de laquelle Gilles est éjecté.
Gisant inanimé dans un grillage de protection, Gilles est transporté d'urgence à l'hôpital le plus proche, où son décès est prononcé dans la soirée.
L'enquête démontrera que Villeneuve a probablement été tué dès le choc initial avec la March, les vertèbres cervicales brisées.
Les circonstances de l'accident de Gilles Villeneuve font encore aujourd'hui l'objet de thèses contradictoires.
À Berthierville, un musée lui rend hommage. Inauguré en 1988, le musée Gilles-Villeneuve regroupe des voitures de course, des souvenirs de Grand Prix, des documents d'archives sonores et vidéo ainsi que des centaines de photos du champion. Le musée est également consacré à son fils et à son frère.
Le circuit de Montréal, sur lequel Gilles Villeneuve a remporté son premier succès en Formule 1 en 1978, a été rebaptisé Circuit Gilles-Villeneuve quelques semaines après sa mort. L'inscription Salut Gilles est peinte sur la grille de départ.
En 1991, il a été introduit au Panthéon des sports du Québec.
Vie familiale
Gilles Villeneuve a épousé Joann Barthe en 19701. Le couple a eu deux enfants, Jacques Villeneuve (né en 1971, vainqueur de l'Indy 500 en 1995 et champion du monde de Formule 1 en 1997) et Mélanie Villeneuve (née en 1973, et aujourd'hui une concertiste réputée).