Enrico Macias biography
Date of birth : 1938-12-11
Date of death : -
Birthplace : Constantine, Algérie française
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-04-25
Credited as : Chanteur et musicien français, Disque d'or en 1976 pour son album "Melisa", album "Oranges amères", 2003
0 votes so far
Son père est violoniste dans l'orchestre de Cheick Raymond Leyris, grand maître du maalouf, musique arabo-andalouse spécifique du Constantinois.
Dès l'âge de 15 ans, le jeune Gaston se retrouve dans cet orchestre prestigieux et devient rapidement l'éventuel successeur de Cheick Raymond.
En 1956, il obtient son baccalauréat et postule pour avoir une place de surveillant dans une école. La musique ne semble pas lui proposer un métier d'avenir. Comme il y a un manque d'effectif notoire dans l'enseignement, il est embauché comme instituteur. Il continue néanmoins à pratiquer la guitare.
En 1961 , Enrico Macias et sa femme quittent lAlgérie pour la France et sinstallent à Argenteuil.
En arrivant à Paris, il décide de se lancer dans la musique. Prodige du maalouf, il lui faut s'adapter au public métropolitain.
Il exerce plusieurs métiers pour subsister puis reprend sa guitare, chante à la terrasse des cafés, et se décide à prospecter les cabarets. Il est engagé au Drap d'Or en 62. Son premier disque, il le doit à une rencontre hasardeuse avec Raymond Bernard de chez Pathé qui lui fait enregistrer "Adieu mon pays" composé sur le bateau de l'exil : "J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison, j'ai quitté ma famille ". En octobre, il passe à la télévision lors d'une émission Cinq colonnes à la une consacrée aux rapatriés d'Algérie, aux "Pieds noirs" comme on les appelle dorénavant. C'est le déclic.
En 1963, il commence à se produire en public et fait sa première tournée en vedette américaine de Paola et de Billy Bridge. Il la terminera en vedette principale avec des titres comme "Enfants de tous pays" ou "L'Ile du Rhône". Cette année-là, naît aussi sa fille Jocya.
L'année 1964 est le début d'une grande carrière française et internationale. Il se produit à l'Olympia en première partie des Compagnons de la chanson au printemps. Il part bien sûr en tournée à travers la France mais aussi au Liban, en Grèce et en Turquie où il chante des chansons qui vont devenir des tubes, "Paris, tu m'as pris dans tes bras" ou "les Filles de mon pays".
En 1965, il reçoit le Prix Vincent Scotto et compose "les Gens du Nord" et "Non je n'ai pas oublié". L'année suivante, il se produit à Moscou devant 120.000 personnes au stade Dinamo et dans 40 autres villes soviétiques. Il s'embarque aussi pour le Japon où son succès est impressionnant. Il enregistre des disques en espagnol et en italien.
Les années suivantes se ressemblent entre les disques et les tournées, tout en apportant leurs lots de nouveautés et d'émotions fortes. En 68, il remporte un immense succès au Carnegie Hall à New York et enchaîne sur des concerts au Canada. Il sort un titre intitulé "Noël à Jérusalem". L'année suivante est marquée par une tournée aux Etats-Unis, Chicago, Dallas, Los Angeles, etc.
En 1971, il revient à l'Olympia à Paris, se produit aussi au Royal Albert Hall à Londres et va chanter au Japon, au Canada, en Italie et en Espagne. Il retourne aux Etats-Unis pour plusieurs dates et se produit une nouvelle fois au Carnegie Hall à New York en 1972. Deux ans plus tard, c'est à l'Uris Theater à Broadway qu'il donne une dizaine de représentations ainsi qu'à l'Olympia pour la sixième fois depuis ses débuts.
Il se voit décerner un Disque d'or en 1976 pour son album "Melisa" sur lequel on trouve la très belle chanson "Malheur à celui qui blesse un enfant". Outre un passage à l'Olympia, il effectue aussi une grande tournée au Japon, en Israël et en France, qu'il refera deux ans plus tard en 78, année durant laquelle il est invité par le président Anouar El Sadate à se rendre en Egypte.
Interdit depuis longtemps dans les pays arabes, Enrico Macias, fils d'une famille juive d'Algérie se produit devant 20.000 personnes au pied des pyramides. Son message est celui de la paix, avec des chansons comme "Aimez-vous les uns les autres".
Kurt Waldheim, alors secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies remet au chanteur en novembre 80 le titre de "Chanteur de la Paix" alors que celui-ci abandonne ses droits d'auteur sur "Malheur à celui qui blesse un enfant" au profit de l'Unicef. La reconnaissance internationale de l'artiste fait de son succès le symbole de sa réussite personnelle. Macias ne s'arrête pas là et continue inlassablement de se produire partout où il peut, à l'Olympia bien sûr en mars 81, ou en Israël et aux Etats-Unis toujours, pays qu'il l'accueille à bras ouverts. Sur le label Trema avec lequel il vient de signer, le chanteur sort les titres "Juif espagnol" et "le Mendiant de l'amour".
S'il prône l'amour et la paix, Enrico Macias peut constater chaque jour que les évènements mondiaux ne le suivent pas sur cette voie. En effet, Anouar El Sadate est assassiné le 6 octobre 81. Le chanteur compose pour lui "Un berger vient de tomber". La chanson hommage est alors plébiscitée par le public. En septembre 82, après être retourné chanter aux Etats-Unis, il s'installe pour un mois à l'Olympia avec l'orchestre oriental de son père, Sylvain.
En 1985, il reçoit la Légion d'honneur de Laurent Fabius
La fin des années 90 voit le succès grandissant des musiques venues d'horizons très différents, la world music a ses lettres de noblesse et le public est avide de découvertes en ce domaine. Dans ce contexte, Enrico Macias n'hésite pas à présenter lors du festival du Printemps de Bourges en avril 99, un concert en hommage à Cheick Raymond, le maître de ses débuts. Il est en effet déterminé à faire revivre cette culture judéo-arabe par le biais de sa musique, culture qui cimenta dans le passé un pont entre les Juifs et les musulmans.
En mars 2000, il est fortement question qu'Enrico Macias donne une série de concerts en Algérie. Ce projet exceptionnel a beaucoup de mal à se mettre en place et provoque maintes polémiques. Les raisons diverses sont toutes liées aux violentes difficultés politiques que connaît le pays. Souhaitée par beaucoup, refusée par d'autres, cette tournée est envisagée dans une optique de paix de la part du chanteur juif et dans une politique d'ouverture de la part du président algérien. Mais le projet est finalement reporté pour des raisons de sécurité selon les dires de l'artiste. Ce report est considéré comme une annulation définitive par beaucoup mais Enrico Macias reste très motivé pour donner un jour des récitals sur sa terre natale face à un public très demandeur.
Cet épisode riche en rebondissements le pousse à écrire un livre en collaboration avec Florence Assouline. "Mon Algérie" sort en octobre 2001 (Ed. Plon) et raconte la "véritable histoire d'amour" qui lie le chanteur à la terre qui l'a vu naître.
Début 2003, Enrico Macias signe un nouvel album "Oranges amères". Supervisé par son fils, le producteur Jean-Claude Ghrenassia, il revient aux sonorités orientales de ses débuts avec de nouveaux textes, très marqués par le même thème de la paix entre les hommes. Le premier extrait "Oranges Amères" est un titre écrit par Marc Estève et Art Mengo qui montre bien la juste adéquation entre tradition et modernité que l'on peut retrouver tout au long du disque.
Alors que son disque "Oranges amères" atteint les 100.000 exemplaires vendus, Enrico enchaîne sur une tournée d'automne qui fait halte le 15 novembre au Zénith à Paris. A peu près en même temps, sort un double album enregistré en public et intitulé "Live à l'Olympia 2003" sur lequel on retrouve ses chansons les plus récentes comme ses anciens succès.
Continuant inlassablement à donner des concerts, Enrico Macias est sollicité pour tenir le rôle principal dans un téléfilm, "Monsieur Molina" dans lequel il campe un juge de proximité. Tourné en novembre et décembre 2005, il est diffusé en avril 2006 quelques jours avant la sortie de son nouvel album.
Dans la veine du précédent, "Oranges amères", cet opus intitulé "la Vie populaire", est largement influencé par la musique arabo-andalouse qui a bercé sa jeunesse. Alors que la réalisation est confiée à son fils Jean-Claude Ghrenassia, l'écriture est le fruit de collaborations avec Jean-Pierre Sluys, Marc Estève, Jean-Loup Dabadie, Kent ou Frank Monnet. La musique est écrite par des compositeurs comme Benjamin Seilles, Theophilo Chantre, Art Mengo ou Thierry Stremler. Polo signe à lui seul, "Les hommes libres". Le premier extrait de l'album s'intitule "Serrements de coeurs".
Visiblement ravi d'avoir réussi à faire revivre la musique arabo-andalouse, tout en lui donnant une seconde jeunesse, Enrico Macias espère ainsi transmettre aux générations suivantes une partie de son histoire, celle aussi de nombreux juifs d'Afrique du Nord.
Il est promu au grade d'officier en avril 2007.
Le 14 février 2007, il annonce son soutien à la candidature de Nicolas Sarkozy.