Édouard Balladur biography
Date of birth : 1929-05-02
Date of death : -
Birthplace : Smyrne, Turquie
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-07-29
Credited as : Homme politique, premier ministre ,
0 votes so far
Fils d'un banquier de la Banque Ottomane, Édouard Balladur naît à Smyrne, en Turquie et n'arrive en France, à Marseille, qu'à l'âge de six ans.
Les parents d'Édouard Balladur débarquent à Marseille en 1935 avec leurs 5 enfants dans un appartement au 227 boulevard Chave. La famille vit bourgeoisement, malgré la baisse de standing, depuis le départ de Smyrne.
À 6 ans, il entre à l'institution diocésaine Jean-Baptiste-de-la-Salle, puis en 1942, au Lycée Thiers. Il demeura très attaché, non à Marseille, mais à la Provence. Son frère, Robert Balladur sera l'un des notables de la cité phocéenne.
Il voulait être médecin, il fera ses études de droit à l'Institut d'études politiques de Paris, section service public dont il est diplômé en 1950. Une tuberculose l'éloigne des études mais, guéri, il entre à l'École nationale d'administration en 1955 et en sort dans la « botte » en 1957. (Promotion « France-Afrique »).
Il a constitué à l'ENA un petit groupe de travail, avec Jérôme Monod, Pierre Verbrugghe, ancien préfet de police de Paris, Jacques Calvet, ancien PDG de Peugeot, et Jean Dromer, ancien PDG de Louis Vuitton. Après son stage de première année à la préfecture de Charente et son mémoire sur La loi Barangé et les constructions scolaires, il choisit l'option sociale en 2e année.
Il choisit alors d'entrer au Conseil d'État, aux sections Contentieux et Travaux Publics et se marie avec Marie-Josèphe Delacour, native du Jura. Édouard Balladur a quatre fils (Pierre Balladur, médecin, Jérôme Balladur, Henri Balladur, co-directeur Euro RSCG Genève, Romain Balladur). Il est Chevalier de la Légion d'honneur et Grand-Croix de l'ordre national du Mérite.
Edouard Balladur incarne une nouvelle façon d'exprimer la politique. Il est d'ailleurs connu sous le surnom du "close to the fact politician".
Il dirige ensuite le cabinet de la RTF (Radio Télévision Française). En 1964 il entre dans le cabinet du Premier ministre Georges Pompidou et sert de conseiller lors des accords de Grenelle qui suivent mai 68.
Georges Pompidou, devenu président, le nomme en 1969 secrétaire général adjoint de l'Élysée puis secrétaire général en 1974. En 1967, il participe au conseil d'administration de l'ORTF. Un an plus tard, il participe au conseil d'administration de l'Office national des forêts et devient Président de la Société pour la construction et l'exploitation du Tunnel du Mont-Blanc.
En 1974, il retourne au Conseil d'État, suite à l'élection de Valéry Giscard d'Estaing. En 1977, il se trouve à la tête d'une filiale de la Compagnie Générale d'Électricité (CGE, future Alcatel) : la Générale de service informatique (GSI). En 1980, il devient PDG d'une autre filiale : la Compagnie européenne d'accumulateurs.
En mars 1986, il se présente sous l'étiquette du RPR et est élu député de Paris. Jacques Chirac, qui devient Premier ministre de la première cohabitation, le nomme ministre d'État et ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation. Il quitte ce poste en mai 1988 avant d'être réélu député.
Après la victoire « bleu horizon » de la droite en mars 1993, il passe un marché avec Jacques Chirac : il devient Premier ministre et ce dernier prépare l'élection présidentielle de 1995. Le 23 mars, François Mitterrand nomme Édouard Balladur premier ministre ; c'est le début de la seconde cohabitation.
Bénéficiant d'une importante popularité, il décide de se présenter contre Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995, soutenu par une partie des dirigeants du RPR, dont Nicolas Sarkozy. Il est cependant éliminé au premier tour et Jacques Chirac est élu président, battant Lionel Jospin. Il quitte alors son poste de Premier ministre et retrouve son siège de député.
Conseiller de Paris, Édouard Balladur est battu par Philippe Séguin lors des primaires pour l'élection du maire de Paris. Il est élu député le 16 juin 2002, pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 12e circonscription de Paris. Il fait partie du groupe UMP et est le président de la Commission des affaires étrangères après avoir été battu par Jean-Louis Debré lors des primaires pour l'élection du président de l'Assemblée nationale.
Redevenu député de Paris jusqu'en 2007, il préside ensuite le Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions et celui pour la réforme des collectivités locales, après quoi il annonce son retrait prochain de la vie publique.