Bertrand Tavernier biography
Date of birth : 1941-04-25
Date of death : -
Birthplace : Lyon, France
Nationality : Française
Category : Arts and Entertainment
Last modified : 2010-06-11
Credited as : Réalisateur et scénariste de cinéma, Tiffany Tavernier,
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Ses origines (fils de l'écrivain et résistant lyonnais René Tavernier publiant clandestinement de grandes plumes tel Aragon), ses débuts dans le cinéma comme assistant de Jean-Pierre Melville (Léon Morin, prêtre), réalisateur de courts métrages et enfin attaché de presse et son travail d'historien du cinéma ont profondément influencé son style.
Comme critique cinématographique, il collabore dans les années 1960 à plusieurs revues : Les Cahiers du Cinéma, Cinéma, Positif, Présence du Cinéma...
Il se démarque des réalisateurs de sa génération par la volonté de redonner une place primordiale à une narration passée à la trappe à la fin des années 1950.
Il redonne ainsi leur chance à de grands scénaristes et dialoguistes restés sur le bord du chemin, principalement à Jean Aurenche et Pierre Bost (« bêtes noires », avec le réalisateur Claude Autant-Lara, d'un François Truffaut intransigeant).
Grand cinéphile, il fait redécouvrir des auteurs comme Jean-Devaivre dont il adaptera l'autobiographie dans son film Laissez-passer. Si le goût le porte parfois vers les « films à costumes », il ne s'éloigne jamais des préoccupations de notre temps et son art reste profondément enraciné dans notre époque.
Bertrand Tavernier exprime, au gré de ses films, son aversion contre les injustices, son engagement contre la guerre, le racisme, les ravages du colonialisme, la peine de mort et son combat contre les travers voire les conséquences de nos sociétés contemporaines : délinquance, violence, chômage, misères physique et affective, drogue, sida...
Certains longs métrages plus apaisés ou nostalgiques sont, à plusieurs reprises, imprégnés de la figure du père ou du temps qui passe et que l'on ne peut retenir (Un dimanche à la campagne, Daddy nostalgie).
Pour le réalisateur, la musique n'est jamais comme plaquée et fait toujours corps avec l'image. Dans ses premiers films tout particulièrement, une importante scène musicale ponctue le film et annonce un drame imminent : un chanteur des rues (Le juge et l'assassin), la scène de la guinguette (Un dimanche à la campagne) (...).
Ses amitiés et fidélités professionnelles donnent aussi un ton à son cinéma : Aurenche et Bost mais aussi Alain et Philippe Sarde, Marc Perrone, Philippe Noiret, Philippe Torreton et, depuis peu, Jacques Gamblin...
De manière paradoxale, sa filmographie, aux sujets et aux traitements très divers, reste tiraillée entre sa défense pour un cinéma français fort et indépendant et sa fascination pour une certaine culture nord-américaine.
Producteur (sa société se nomme Little Bear production), il exerce aussi des activités associatives (président de l'Institut Lumière, à Lyon).
Bertrand Tavernier est le père de Nils Tavernier, également réalisateur mais aussi comédien, et de la romancière Tiffany Tavernier.