Bernard-Henri Lévy life and biography

Bernard-Henri Lévy picture, image, poster

Bernard-Henri Lévy biography

Date of birth : 1948-11-05
Date of death : -
Birthplace : Béni Saf, Algérie française
Nationality : Française
Category : Famous Figures
Last modified : 2010-06-08
Credited as : Auteur écrivain et journaliste, BHL,

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Bernard-Henri Lévy (né Bernard Levy le 5 novembre 1948), surnommé BHL, est un intellectuel engagé, écrivain, journaliste, essayiste, metteur en scène de théâtre, cinéaste, homme d'affaires et éditorialiste présent tant sur la scène publique nationale qu'internationale.

Après avoir passé plusieurs années au Maroc, sa famille s'installe à Neuilly-sur-Seine en France en 1954. Son père, André, a fondé La Becob, une société d’importation de bois africains qui a été rachetée par le groupe Pinault-Printemps-Redoute en 1997.

Bernard-Henri Lévy est d'ailleurs par la suite toujours resté actionnaire et administrateur de plusieurs sociétés. Après des études au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine puis deux années préparatoires au lycée Louis-le-Grand, il entre en 1968 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm où il a comme professeurs Jacques Derrida et Louis Althusser.
Il publie un premier article dans la revue Les Temps modernes intitulé "Mexique, nationalisation de l'impérialisme" suite à un séjour au Mexique en 1969.

En 1971, il est reçu huitième au concours d’agrégation de philosophie. En septembre de la même année, il écrit dans Combat un long reportage consacré à l'Irlande du Nord ainsi qu'une série d'articles et d'enquêtes sur le monde paysan français dont la thèse rejoint la problématique maoïste et montre comment la lutte des classes s’invite dans les provinces françaises.
En octobre, en réponse à l'appel d'André Malraux à la constitution d’une « brigade internationale pour le Bengale » le 17 septembre 1971, il décide de partir. Parrainé par Charles Bettelheim, professeur d’économie proche de Louis Althusser, il voyage dans le sous-continent indien, et plus spécialement au Bangladesh durant la guerre de libération contre le Pakistan.

A son retour, en mai 1972, il consigne les analyses de ce voyage qui sera la source de son premier livre, Bangla-Desh, Nationalisme dans la révolution, paru en 1973 dans la collection des Cahiers Libres de Maspero.
De retour en France, il est chargé de cours d’épistémologie à l’Université de Strasbourg et répétiteur de philosophie à l’École normale supérieure. En octobre 1974, il crée la collection « Figures » chez Grasset, inaugurée par Jean-Paul Dollé, Voies d’accès au plaisir et Philippe Némo, L’Homme structural.

En septembre 1974, il a une fille de sa première union avec le mannequin Isabelle Doutreluigne: Justine Lévy. En janvier 1975, il lance avec Michel Butel le quotidien L’Imprévu qui ne rencontre pas le succès espéré.

Il fait partie jusqu’en 1976 des conseillers de François Mitterrand au sein du "Groupe des Experts" où il siège en compagnie de personnalités politiques comme Michel Rocard, Laurent Fabius ou Edith Cresson.

Dès le 10 juin 1976, le magazine Les Nouvelles littéraires publie un numéro spécial consacré aux « nouveaux philosophes » dont Bernard-Henri Lévy est le rédacteur en chef.

Mais c'est la publication chez Grasset, en mai 1977, de La Barbarie à visage humain qui marque l'émergence du phénomène "BHL". Dans cet essai, Bernard-Henri Lévy analyse aussi bien les effets du fascisme que de la version totalitaire du socialisme d’État pour tenter d’en faire un bilan pour la période contemporaine.
La Barbarie à visage humain dénonce la tentation totalitaire inhérente à toute "idéologie progressiste". BHL, à la fois dans la dénonciation du fascisme et du communisme historique, se présente comme le représentant d’une génération venue après la double catastrophe du fascisme et du stalinisme et désireuse de repenser la politique en sortant des schémas totalitaires.
Son second livre Le Testament de Dieu paru en juin 1979 prolonge La Barbarie à visage humain. Ce nouvel essai propose une réponse au « nihilisme et au désenchantement contemporain » dû à « l’oubli de la loi » et à l'échec des grandes idéologies progressistes.
En se référant à l'oeuvre de Emmanuel Lévinas, il montre que l'humanité peut trouver dans la sagesse du texte biblique de nouveaux chemins de liberté et décrit le monothéïsme biblique comme étant dans son essence un garant et un rempart contre tout totalitarisme. Pendant toute cette période, Bernard-Henri Lévy continue de dénoncer la généalogie fasciste du terrorisme d'extrême-gauche dans ses conférences et ses articles.

En 1980, il a participé à la fondation de l’association « L’Action internationale contre la faim » avec Marek Halter, Jacques Attali, Françoise Giroud et quelques autres. La même année, BHL et Marek Halter créent le Comité des Droits de l’Homme qui milite pour le boycott des jeux olympiques d'été de 1980.

Cette même année, il épouse Sylvie Bouscasse et de leur union naît un fils prénommé Antonin.
En janvier 1981 paraît chez Grasset L'Idéologie française, dans lequel Bernard-Henry Lévy fait rétrospectivement de la France le laboratoire du fascisme européen. Il y dénonce des traits d'un « fascisme à la française » qui serait fondé sur certaines valeurs traditionnelles conservatrices : les valeurs du terroir et le culte de la terre, le dénigrement de l’esprit cosmopolite, un certain nationalisme, la haine des idées et des intellectuels ainsi que l’opposition à l’esprit des Lumières.
Il rappelle que Maurras, Drumont ou Pierre Drieu La Rochelle appartiennent aussi à l'esprit français. La mise en évidence d'actes de collaboration entre la France et l'Allemagne nazie — notamment via Klaus Barbie, Paul Touvier et Maurice Papon — illustrerait ainsi ce « fascisme à la française ».

En septembre 1981, Bernard-Henri Lévy part au Pakistan avec Marek Halter et Renzo Rosselini afin de remettre aux résistants afghans trois postes d’émetteur radio, achetés par le Comité des Droits de l'Homme et utilisés par « Radio Kaboul », qui appelle à la résistance armée contre l'occupation soviétique. Il faut toutefois attendre 1998 pour qu'il rencontre le commandant Massoud.

En novembre 1984, il obtient le prix Médicis pour son roman Le Diable en tête paru chez Grasset.

En mars 1987, il publie L’Éloge des intellectuels (Grasset).

En novembre 1988, il reçoit le prix Interallié pour son roman Les Derniers Jours de Charles Baudelaire publié chez Grasset.

En mai 1990, il lance et dirige une revue intitulée La Règle du jeu.

En 1991, il est nommé pour un an Président de la Commission d’avances sur recettes au cinéma.

En décembre 1992, France 3 diffuse Un jour dans la mort de Sarajevo, un documentaire réalisé par Bernard-Henri Lévy et Alain Ferrari. Lévy souhaite dénoncer le martyre de cette ville « œcuménique » et la souffrance des habitants qui résistent héroïquement à des bombardements incessants. (Guerre du Kosovo)

Le 19 juin 1993, il épouse l'actrice Arielle Dombasle à Saint-Paul-de-Vence.

En juillet 1993, il devient président du Conseil de surveillance de la chaîne Arte.

En mai 1994, à l'occasion des élections européennes, il participe à la constitution de la liste « L'Europe commence à Sarajevo » pour contraindre les partis politiques à prendre en compte la situation dans les Balkans.

Contre la purification ethnique au Kosovo, il publie en octobre 1994 La Pureté dangereuse, Grasset. Son combat pour les intellectuels de Bosnie-Herzégovine se poursuit et débouche sur la publication en février 1996 du livre Le Lys et la Cendre ; Journal d'un écrivain au temps de la guerre de Bosnie, Grasset

En 1997, il réalise au Mexique un film de fiction, Le Jour et la Nuit, avec son épouse Arielle Dombasle, Alain Delon et Karl Zéro. Ce film a été mal accueilli tant par la critique que par le public et demeure à ce jour sa seule tentative de cinéma de fiction.

En 1998, il publie en janvier dans le journal Le Monde deux témoignages de voyage sur la guerre civile et le terrorisme qui ravagent l'Algérie. Ces deux textes qui dénoncent et accusent l'islamisme radical et ses militants d'être responsables des massacres perpétrés, déclenchent de vives polémiques tant en France qu'en Algérie en particulier de la part de François Gèze et Pierre Vidal-Naquet.

En 2000, il publie Le Siècle de Sartre aux éditions Grasset.

En juin 2000, il fonde avec Alain Finkielkraut et Benny Lévy, à Jérusalem, l'Institut d'Études Lévinassiennes, consacré à la pensée et à l'œuvre du philosophe Emmanuel Lévinas.

En février 2002, le président de la République Jacques Chirac et le premier ministre Lionel Jospin confient à Bernard-Henri Lévy la mission de se rendre en Afghanistan pour contribuer à la reconstruction culturelle d’un Afghanistan libre.
À son retour en France au printemps, Lévy présente son Rapport au Président de la République et au Premier Ministre sur la contribution de la France à la reconstruction de l’Afghanistan publié par La documentation Française et Grasset, qui comporte en seule annexe: un discours de Bernard-Henri lui-même.

En 2002 et 2003, il se positionne contre la guerre en Irak. Dans un article publié en 2002, il explique que «Attaquer Saddam Hussein ? Oui, bien sûr. Ce n'est pas ici que l'on défendra ce massacreur de Kurdes et de chiites, ce terroriste, ce mégalomane suicidaire, ce fou, ce Néron actionniste dont, en 1998 déjà, Massoud me confiait qu'il était en possession d'armes chimiques et bactériologiques massives.»
Pour ces raisons il se déclare favorable à cette guerre sur le principe mais la dénonce comme « politiquement désastreuse » notamment à cause des conséquences négatives qu'il entrevoit en matière de lutte contre le terrorisme.

En mai 2003, il publie Qui a tué Daniel Pearl? aux éditions Grasset.

En juillet 2005, il participe au colloque consacré à Jean-Paul Sartre au centre culturel international de Cerisy.

En janvier 2006, il publie aux éditions américaines Random House son livre sur les États-Unis, American Vertigo, parution précédée d'une tournée de conférences dans ce pays.

En novembre 2006, il soutient d'abord Dominique Strauss-Kahn lors de la primaire interne du Parti Socialiste qui doit désigner le candidat du parti pour l’élection présidentielle mais rejoint finalement la candidate choisie par le parti socialiste Ségolène Royal dès le premier tour de la présidentielle du printemps 2007 la considérant comme « courageuse ».
Il annonce son choix publiquement après les propos du candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy sur la pédophilie et le suicide, propos qu'il juge « inacceptables ».

En octobre 2007, dans son livre sur le Parti Socialiste Ce grand cadavre à la renverse (Grasset), il analyse la tentation anti démocratique de la gauche française.

Depuis le début de l'année 2007 il est actionnaire et membre du conseil de surveillance du journal Libération.

Lors de la guerre d'Ossétie du Sud de 2008, BHL s'est rendu en Géorgie en août 2008, publiant le récit de son voyage dans deux pages « Témoignages » du Monde. Un article de Rue89 soutiendra que ces témoignages contiennent quelques inventions, notamment grâce au témoignage de l'eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin.

En septembre 2008, il publie « Left in dark times » version américaine de « Ce grand cadavre à la renverse » chez Random House.

Le 8 octobre 2008, parution de « Ennemis publics » de Michel Houellebecq et de Bernard-Henri Lévy coédité par Flammarion Grasset, qui réunit une correspondance polémique échangée par les auteurs.

Lors de la guerre de Gaza 2008-2009, BHL s'est rendu en Israël, publiant le récit de son voyage dans le JDD. Dans cet article il constate que la bande de Gaza, totalement évacuée par Israël en 2005, est devenue non l'embryon de l'État palestinien tant espéré, mais « une base militaire avancée ».
Il accuse la désinformation du « village médiatique planétaire » en rappelant l'affaire du « génocide » de Jénine où les 500 victimes palestiniennes annoncées initialement dans la presse seront en définitive chiffrées à 52.
Il conteste également, chiffres et preuves à l'appui, la « rumeur » du blocus humanitaire. Mais surtout il témoigne du réel désir de paix de responsables Israéliens et Palestiniens en particulier Ehoud Olmert et Mustapha Barghouti. Ce témoignage sera qualifié par Acrimed de "tract de propagande"

Pour Bernard-Henri Lévy, la mission du philosophe est d’intervenir dans les débats contemporains. Le modèle dont il se réclame est celui de Sartre : le philosophe investi dans les événements et les luttes de son temps, pour qui le monde est aussi bien un terrain d'étude que d'intervention pour la philosophie.
Il ne pense pas que le rôle de la philosophie soit de donner un sens au monde. Il veut faire de la philosophie « un instrument de la lucidité »36. Il constate que les questions existentielles, telles la vie, la mort, la souffrance, sont insolubles. Il en résulte donc selon lui que la fonction de la philosophie est d’explorer et non de résoudre ces grands problèmes humains.


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