Aubry Martine life and biography

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Aubry Martine biography

Date of birth : 1950-08-08
Date of death : -
Birthplace : Paris, France
Nationality : Française
Category : Politics
Last modified : 2010-05-26
Credited as : femme politique, ministre de l'Emploi et de la Solidarité(1997-2000), premier secrétaire du Parti socialiste

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Martine Aubry, de son nom de jeune fille Martine Delors, née le 8 août 1950 à Paris, est une femme politique française.

Ministre de l'Emploi et de la Solidarité de 1997 à 2000, elle a notamment mis en œuvre la réforme des 35 heures et la couverture maladie universelle (CMU). Elle est maire de Lille depuis mars 2001 et présidente de la communauté urbaine de Lille depuis le 18 avril 2008.

Le 21 novembre 2008, selon les résultats officiels validés le 25 novembre 2008 par le conseil national du Parti socialiste, elle est élue premier secrétaire du Parti socialiste.

Elle est la fille de Jacques Delors, ministre des finances de François Mitterrand de 1981 à 1985 puis président de la Commission européenne de 1985 à 1995.

Après avoir été scolarisée dans l'enseignement privé et public (lycée Paul-Valéry de Paris), Martine Aubry sort diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris en 1972.

De 1973 à 1975, elle est élève à l'École nationale d'administration (promotion Léon Blum), dont elle sort administratrice civile au ministère du Travail et des Affaires sociales.

Pendant la même période, elle milite à la CFDT, et devient professeur à l'ENA en 1978. Elle est détachée au Conseil d'État entre 1980 et 1981.

Après l'élection à la présidence de la république de François Mitterrand en 1981, elle occupe divers postes au ministère du Travail et des Affaires sociales, dans les cabinets de Jean Auroux (elle y rédige les lois Auroux) et de Pierre Bérégovoy.

Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, elle est nommée maître des requêtes au tour extérieur au Conseil d'État.
Entre 1989 et 1991, elle travaille chez Pechiney et devient la directrice adjointe de l'homme d'affaires Jean Gandois. À ce poste, elle participe à l'ouverture d'une usine à Dunkerque et de la fermeture de l'usine d'aluminium de Noguères (Pyrénées-Atlantiques).

En 1991, nommée ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle par Édith Cresson, elle est reconduite à ce poste par Pierre Bérégovoy jusque mars 1993.

Après la victoire de la droite aux élections législatives de 1993, elle crée la Fondation Agir contre l'exclusion (FACE) avant que Pierre Mauroy la nomme, en 1995, première adjointe à la mairie de Lille pour lui permettre de s'implanter dans le département du Nord.

Lionel Jospin, qui est élu par les militants socialistes comme candidat à l'élection présidentielle de 1995, la choisit comme porte-parole de sa campagne présidentielle. Défait, l' ex-candidat est élu premier secrétaire du parti, et propose à Martine Aubry la place de numéro deux, qu'elle refuse.

Elle contribue à la victoire de la "gauche plurielle" en 1997 en gagnant un siège de députée du Nord : Lionel Jospin la nomme alors numéro deux du gouvernement, en tant que ministre de l'Emploi et de la Solidarité.

Elle met en place la principale promesse du Premier ministre : la lutte contre le chômage avec la création d'emplois en mettant en œuvre plusieurs dispositifs publics et notamment les 35 heures. Cette mesure, décriée par la droite et le patronat, est très débattue, et entraîne la démission de son ancien patron Jean Gandois de la tête du CNPF.

Les effets de la politique de réduction du temps de travail restent débattus. Des estimations évaluent de 300 000 à 450 000 le nombre d'emplois créés, en deçà des 700 000 emplois visés par certains socialistes. Des études montrent une augmentation de la productivité horaire. Entre 1998 et 2001, la durée effective de travail a été réduite d’environ 2,6 heures.

En 2002, beaucoup la voient Premier ministre en cas de victoire de Lionel Jospin à l'élection présidentielle. Mais il est éliminé dès le premier tour, et le 16 juin 2002, de nouveau candidate dans la 5e circonscription du Nord, réputée imprenable par la droite, elle est battue de 1 044 voix par le candidat UMP Sébastien Huyghe.

Le 20 mars 2004, divorcée de Xavier Aubry dont elle a gardé le nom, elle épouse en secondes noces l'avocat lillois Jean-Louis Brochen.

Entre-temps, en tant que maire de Lille, elle a considérablement modifié l'ambiance et l'image extérieure de la ville par l'opération « Lille 2004, capitale européenne de la culture », qui a fait venir à Lille, en un an, plus de 9 millions de visiteurs.

Elle a lancé le 14 octobre dernier Lille 3000, l'après-Lille 2004, qui pare sa ville pour trois mois aux couleurs de l'Inde, et a proposé au public plus de 300 manifestations culturelles. Près d'un million de visiteurs ont été accueillis.

Le 16 mars 2008, Martine Aubry est réélue maire de Lille à l'issue du second tour des élections municipales face à son adversaire UMP Sébastien Huyghe avec un score de 66,56 % mais dans un contexte de forte abstention (55,58 %).

Elle réalise ainsi le score le plus élevé lors d'une élection municipale à Lille, grâce à une alliance avec les listes des Verts et du MoDem, ayant respectivement obtenu 11,58 et 7,79 % des voix au premier tour. Elle donne à Jacques Richir, ex-chef de file UDF et grande figure de la droite lilloise, un poste d'adjoint.

Un mois après, elle succède à Pierre Mauroy à la tête de Lille Métropole Communauté Urbaine, forte d'un accord de majorité avec les groupes des Verts et du MoDem, ainsi que le groupe Métropole Passions Communes réunissant les élus de 41 petites communes de la métropole.
Militante socialiste depuis 1974, secrétaire nationale du Parti socialiste à partir de 2000, elle est chargée, en décembre 2004, avec Dominique Strauss-Kahn et Jack Lang de préparer un projet politique pour 2007.

Comme la plupart des dirigeants socialistes, elle s'est prononcée pour l'adoption du Traité constitutionnel européen.

Après sa réélection à Lille, elle est ouvertement sollicitée pour prendre la succession du Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande à l'issue du congrès de Reims qui a lieu en novembre 2008.

Le 20 novembre 2008, lors du premier tour de l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste, elle se qualifie pour le second tour avec 34,5 % des votes des militants socialistes, derrière Ségolène Royal (42,9 %) mais devant Benoît Hamon (22,6 %), qui appelle aussitôt à voter « massivement » pour elle.

Le lendemain, le 21 novembre 2008, selon les résultats officiels mais encore non validés par le Conseil national du PS, Martine Aubry arrive en tête du vote de second tour pour le poste de première secrétaire, en l'emportant face à Ségolène Royal avec une très courte avance de 42 voix, soit 50,02 % contre 49,98 %. Ces résultats sont immédiatement contestés par les partisans de Ségolène Royal, qui exigent un nouveau vote.

Finalement, c'est avec un écart de 102 voix que Martine Aubry est élue premier secrétaire du Parti socialiste avec 67 451 voix contre 67 349 pour Ségolène Royal, soit 50,04 % pour 49,96 %. Suite à son élection, elle connaît une spectaculaire hausse de popularité, gagnant 11 points dans le baromètre TNS Sofres pour le Le Figaro Magazine.



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